Famille Dissiton ou de Citon _____________________ "D'azur à une fasce d'or, accompagnée de 3 molettes d'or, deux en chef, une en pointe"

La famille Dissiton apparaît au 16ème siècle dans la région d'Anglès et Lacabarède aux limites du diocèse de Saint-Pons, le nom étant parfois orthographié de Citon. La famille a obtenu un jugement de maintenue de noblesse, en 1701 qui fait remonter sa filiation à Guillaume de Citon, qui aurait été propriétaire de la terre de Campan (Anglès), qui aurait testé le 30 octobre 1583. Il serait le fils de Philippe de Citon qui pourrait être "phalip dyssiton" propriétaire de quatre maisons et de terres sur le compoix de 1550 de Saint-Pons. Les Dissiton y sont d'ailleurs présents dès le milieu du 15ème siècle, occupant alors des métiers d'artisans ou de marchands probablement agrégés un siècle plus tard à la petite noblesse locale, comme bien d'autres familles du Saint-Ponais. Carte de Cassini : Lacabarède, Campan, Labastide-Rouairoux Les héritiers de Guillaume de Citon sont mentionnés dans le compoix de 1592 de Labastide-Rouairoux, à proximité de Campan, notamment pour des terres à la Fabrègue, et un moulin. Il est permis de supposer que les Dissiton aient pu être les propriétaires du domaine de Campan vers le milieu du 16ème et soient à l'origine des travaux de transformations du château à cette époque; marquée par les Guerres de Religion. Compoix de 1592 : "herities Guillaumes dissitou" La descendance de trois des fils de Guillaume de Citon est partiellement connue : - Jean-Philippe de Citon, de religion protestante, marié à Marquise de Maurel, héritier du domaine et du château de Campan, dans la terre d'Anglès, et dont la fille Marquise de Citon épouse Guillaume de Saix, prenant le nom de Saix de Campan. - Jacques de Citon, marié à Esther de Cabrol dont les descendants catholiques forment la branche des Citon d'Espine, propriétaire du domaine et du château du même nom, toujours à Anglès. - Zabulon de Citon sieur de Fontanges, à l'origine de la branche protestante d'abord fixée à Lacabarède au 17ème siècle, puis au domaine de La Rambergue depuis le 18ème siècle. Château de Campan, commune d'Anglès Zabulon de Citon épouse en 1624, Marguerite de Riols, fille de David, sieur de la Boissonnade, gentilhomme-verrier de Moussans. Zabulon est décédé vers 1643, année de son testament. Il semble que ce soit son fils cadet Jean Jacques Dissiton qui devient le chef de famille après le décès de son aîné Jean Philippe, sieur de l'Albière. Le compoix de 1655 de Lacabarède indique que "Monsieur de lalbiere tient dans le lieu et enclos de la ville une maison à trois estages couvert de lauze bastye a pierre et chaux" qui confronte les murailles de la ville; il est le principal propriétaire du village et possède également la métaire dite dalby, avec son pigeonnier et "une grande quantité de terres". Compoix de Lacabarède de 1655: "Monsieur de lalbiere tient dans le lieu" Jean Jacques Dissiton épouse par contrat du 10 août 1673 Marthe de Robert, fille elle aussi d'un gentilhomme-verrier; le mariage a lieu "suivant les formes de la R.P.R.". Leur fils et héritier, lui aussi prénommé Jean Jacques et se qualifiant également de sieur de l'Albière est déclaré noble par jugement de maintenue en 1701, année où il se marie avec Isabeau de Guiraud, d'une famille protestante de Vabre (Tarn). Depuis la révocation de l'Edit de Nantes par Louis XIV en 1685, les protestants, convertis au catholicisme par obligation sont mariés suivant le rite catholique. Ce Jean Jacques Dissiton semble être décédé assez jeune et son fils Jacques, né en 1714 à Lacabarède, est adopté par Jean Gazel, lieutenant de dragons, ce dernier marié à Anne Alquier de Larambergue (fille de David et héritière du domaine de La Rambergue). Jacques Dissiton devient pensionnaire de l'académie royale de Juilly, près de Paris, à l'âge de 17 ans, puis est breveté en 1733 cornette dans le même régiment de cavalerie que son père adoptif. Château de Larambergue, commune d'Anglès En 1749 Jacques Dissiton de Gazel commence son livre de raison dans lequel il annonce la mort de "son père Jean Gazel 64 ans, ayant servi 37 ans comme lieutenant dans ce régiment, dont l'inhumation est refusé par le curé d'Anglès. Héritier du domaine de La Rambergue, Jacques Dissiton de Gazel épouse clandestinement "au désert" le 15 janvier 1753 selon le rite protestant Henriette de Laroque d'Olès, d'une famille réformée d'Anglès demeurant au château du Redondet (actuelle commune d'Anglès). De cette union sont nés quatre fils devenus militaires, Jean, Auguste et Jacques (tous trois décédés sans enfants), Henri, et quatre filles Jeanne, Sophie, Henriette et Louise, décédées sans postérité. L'aîné Jean (1755-1825) reçoit en donation en 1790 le domaine de Larambergue. Durant la Révolution, Auguste, Jacques et Henri émigrent dès 1791, et le domaine est mis sous sequestre au moins jusqu'en 1797 par la République, en tant que propriété appartenant à des parents d'émigrés. Lettre adressée : "Au Citoyen Gazel à la Rembergue, district de Saint-Pons" (1794) Jean décède sans postérité en 1825 et c'est finalement Henri (1763-1854), qui devient l'héritier du domaine de Larambergue. La famille a pris le nom de Dissiton de Gazel Larambergue, qu'elle a conservé jusqu'à nos jours, ainsi que le domaine du même nom. Henri Dissiton de Gazel Larambergue (1808-1883), petit-fils de Jacques, a été un botaniste reconnu pour ses travaux dans le Tarn (il a notamment découvert une variété de marguerite la "Leucanthemum subglaucum de Larambergue").

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