Les institutions municipales du Pardailhan remontent au Moyen-Age. C'est en effet en 1381, sous le règne de Charles VI,
que le pouvoir royal accorde par lettres patentes des libertés et franchises aux habitants du Pardailhan.
A cette époque, le roi s'est en effet approprié la moitié de la seigneurie,
les habitants ont alors remboursé l'ancien seigneur ; en contre-partie, ils obtiennent du souverain des droits nouveaux.
La communauté des habitants du Pardailhan est ainsi autorisée à élire trois consuls pour la représenter
en permanence : les paroisses de Pardailhan et Saint-Martial, et la paroisse succursale de
Saint-Jean désignent chacune
un consul. Ces consuls doivent prendre l'avis du conseil général des habitants, composé de l'ensemble des chefs
de famille
du Pardailhan, pour toutes les grandes décisions.
Lettre aux consuls de Pardailhan (fin 17e siècle)
A partir du 17ème siècle, le seigneur tente de contrôler ses assemblées par la présence d'un officier de justice
seigneuriale. A la fin du 17ème siècle, un office de maire est crée par le pouvoir royal. Acheté par le seigneur
de Portes, il permet à ce dernier de renforcer son autorité sur les réunions du conseil
de la communauté.
"La communauté de Pardailhan [est] composée de trois paroisses, divisées chacune en plusieurs masades
et en plusieurs biens tenants forains [= propriétaires n'habitant pas le Pardailhan]. […]
Cette communauté a à sa tête un maire et trois consuls, y en ayant un de chaque paroisse. Leur rang est réglé,
non pas par leur propre qualité, mais par celuy de la paroisse que chacun d'eux représente [ce qui signifie que
le "premier consul" est toujours le représentant de la paroisse de Pardailhan].
Toutes les fois qu'il a été question d'y prendre des délibérations régulières, on a commencé par assembler le conseil de la communauté pour examiner et préparer la matière.
Ensuite en présence du maire, ou d'un autre officier de justice, des consuls, du syndic des biens tenants forains et de
la plus grande partie des habitants qui composent la communauté dûment appelés et convoqués suivant le langage du
pays, on a délibéré à la pluralité des voix. Et enfin, avant que de rien faire en conséquence des
délibérations, on a obtenu l'approbation de M. l'Intendant de la province de Languedoc […]."
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