|
Saint-Jean-de-Pardailhan (actuelle commune de Saint-Jean-de-Minervois) |
Le territoire de la commune de SAINT-JEAN-DE-PARDAILHAN a été détaché en 1908 de la commune de Pardailhan
( canton de
Saint-Pons-de-Thomières). En 1936,
Saint-Jean abandonne le beau nom de Pardailhan, et prend celui plus banal de Saint-Jean-de-Minervois,
essentiellement pour des raisons de commerce viticole; historiquement, Saint-Jean n'appartient pas au
Minervois.
La population est dispersée à travers les hameaux de Saint-Jean, Barroubio, Gimios, Belleraze, Saint-Martial, et les fermes de Sarrazo, Salsou, Fontsèque, Les Tunes (ces deux dernières appartenant à l'ancienne mazade de Bessières). Arguzac, mazade déjà citée dans les documents du 12ème et 13ème siècle est aujourd'hui à l'abandon.
La commune regroupe les anciennes paroisses de Saint-Martial et Saint-Jean qui dépendaient jusqu'à la Révolution
de la baronnie de Pardailhan. Chaque paroisse déléguait alors un consul pour représenter
les habitants au sein du consulat de Pardailhan
(Plus précisément, Saint-Martial était une paroisse et Saint-Jean une succursale de la paroisse de Pardailhan).
L'église de Saint-Jean, appelée Saint-Jean-de-Dieuvaille, est située dans une gorge sauvage (classée site protégé).
Cité en 940, le bâtiment actuel date pour l'essentiel du 16ème et 18ème siècle.
Saint-Martial est mentionné dans une charte daté de 1100 : Bernard, vicomte de Minerve y cède ses droits sur l'église
de Saint-Martial, les terres d’Arguzac et de Montaurus. Le vignoble de Saint-Jean daterait, selon une légende (commerciale) récente, comme dans tout le Languedoc, de l'époque romaine. Ce qui est vrai historiquement, c'est que le seigneur de Pardailhan prélevait dès le Moyen-Age un droit seigneurial sur le vin de Saint-Jean et Saint-Martial ("la tasque sur le vin" depuis le 14ème siècle au moins). Le dernier seigneur-baron de Pardailhan Thomas-François de Treil de Pardailhan, maître d'hôtel du roi Louis XVI à la cour de Versailles, aurait fait goûter à la table royale le vin de son domaine ; c'est tout au moins ce qu'affirme une tradition familiale.
Au-delà de cette anecdote peut-être légendaire, la commune produit un excellent muscat, qui a obtenu l'AOC en 1949
(décret du 10 novembre 1949). La production se répartit entre la cave coopérative (construite en 1955) et des producteurs particuliers (voir leurs sites : cave-coopérative - domaine Marcon - domaine de Barroubio - Clos du Gravillas - domaine de Montahuc ). Le hameau de Barroubio a vu naitre le naturaliste autodidacte Jean Miquel, personnalité remarquable qui s'est intéressé à la géologie, la paléontologie et l'archéologie. |