«Parmi les races de souche féodale dont la descendance s’est perpétuée jusqu’à nos jours, il en est peu qui soient en état
de prouver une filiation aussi incontestable que celle de la maison de Villeneuve, en Languedoc.
Son origine authentiquement certifiée par les titres historiques remonte au siècle de Charlemagne.
Admise aux honneurs de la cour en 1780, elle produisit devant Chérin plus de 100 titres originaux, dont
les extraits ont été réunis en corps d’histoire généalogique par M. Pavillet, premier commis au cabinet des ordres du roi
en 1786.
Il résulte de ces documents que depuis huit ou neuf cents ans, pas une guerre un peu importante n’a été soutenue
par les comtes de Toulouse, ou par les rois de France, sans que les champs de bataille n’aient vu couler le sang
d’un Villeneuve. Cette maison, restée fidèle au comte de Toulouse, eut particulièrement à souffrir dans ses biens
et dans la personne de ses représentants à la suite de la guerre des Albigeois.
Château d'Hauterive (Castres)
Elle avait eu pour berceau la baronnie de Villeneuve, près de Béziers dont le siège principal et l’église avaient été fondés en 896 par Walchaire,
Sgr de Villeneuve, que l’on croit issu des vicomtes de Narbonne Vingt-neuf branches sont sorties de cette souche antique :
les plus connues sont celle de La Croisille, de Lanrazous, de Francarville, de Flamalens, d’Arifat et d’
Hauterive,
dont les auteurs communs sont entrés dans le capitoulat dès 1147, et ont figuré avec honneur comme viguiers et sénéchaux à la cour
des comtes de Toulouse. Cette maison a donné des chevaliers croisés à chacune des expéditions en Terre-Sainte. Bernard de
Villeneuve fut donné en otage au roi Saint-Louis pour garantir le traité qui devait réunir le comté de Toulouse,
à la couronne.»
Armorial du Languedoc - Louis de la Roque
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