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Rose d’Amblard, Marquise de Villeneuve |
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Saint-Pons est une petite ville où les Amblard représentent la bourgeoisie aisée. M. Amblard, père de Rose, était
propriétaire de la manufacture royale de Saint-Pons.
De digne bourgeoisie, ayant d’ailleurs épousé une jeune fille de la noblesse locale Monique de
Treil de Pardailhan, il aspirait à l’anoblissement
(…). | |
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Jean de Villeneuve capitaine au régiment de Bourbon, quitta alors le sombre petit castel du Croizillat, où resta son aîné, pour s’installer dans la confortable demeure de son beau-père à Saint-Pons. | |
Toute une vie mondaine frétillait dans ces petites villes. Des familles d’excellente compagnie avaient hôtels à Saint-Pons ; elles se déversaient, avec toute une gentilhommerie des environs, dans le salon tendu de brocatelle des d’Amblard. | |
Puis deux garçons leur étant nés, ils songèrent à enraciner la nouvelle branche de la famille en quelque château de la région, où elle se stabiliserait. Ils jetèrent leur dévolu sur Hauterive à six kilomètres de Castres, manoir féodal sur les bords du Thoré, flanqué de quatre tours, à la façade ornée de six écussons taillés dans la pierre et auxquels s’ajouta celui des Villeneuve. | |
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Rose de Villeneuve, avec la pétillante ardeur qu’elle apportait à tout , s’empressait à redoubler l’éclat du nom.
Quel émoi quand elle prit connaissance d’une ordonnance royale, qui conférait aux familles, dont les titres de noblesse
remontaient à 1400, le privilège de monter dans les carrosses du roi et d’être admises aux honneurs de la Cour ! | |
Il était de tradition villageoise, disait-on, qu’en des temps anciens, des recherches nocturnes furent faites, avec le plus
grand mystère dans le pigeonnier du château de La Croizille ; des fouilles sont faites par Rose, un coffre ferré est
découvert bourré de parchemins. Toutes les lacunes sont comblées. | |
Les documents doivent être compulsés étudiés à Paris par le généalogiste Chérin. Qu’à cela ne tienne, Rose ira à Paris, accompagné de son mari. Cela signifie un voyage de quinze jours, deux cents lieux en voiture de poste, dans l’encombrement des malles pleines des précieux papiers, de lourdes dépenses à prévoir qui obligeront à vendre quelques terres ; De telles perspectives laissent M. de Villeneuve sans entrain, mais comment résister à sa jeune femme ? Il décide la grande aventure, et pour la société de Saint-Pons, c’est un évenement …on se presse chez les Villeneuve, on les envie, on les félicite . La famille de Villeneuve, admise aux honneurs de la Cour, à Versailles
Quand les Villeneuve regagnent Saint-Pons
et Hauterive, non seulement des
meubles, des parures les suivent mais encore et surtout les trois garçons sont nantis : La Révolution change leurs destins. D’après « Emilie de Villeneuve » de Gaëtan Bernoville :
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