Les Delort sont connus à Olonzac, depuis le 16ème
siècle, comme l'une des familles de notables de ce petit bourg du diocèse de Saint-Pons.
Ces bourgeois ruraux sont tels leurs voisins, les Vitalis, d'importants propriétaires terriens, occupant les fonctions
de magistrats locaux et de consuls.
François Delort lieutenant de justice au siège royal au début du 17ème siècle a eu trois fils militaires: Louis et Henri
appartenant à la célébre compagnie
des mousquetaires, et François, officier d'infanterie.
Ce dernier a eu une très brillante carrière militaire, qui lui a attiré la protection du roi :
François Delort poursuit son ascension, à partir de 1630 dans le régiment de Champagne, dont il devient lieutenant-colonel.
il est fait maréchal de camp, par brevet royal du 19 juillet 1655.
Uniforme du régiment de Champagne |
Il occupe à la cour de Louis XIV les fonctions de maître d'hôtel ordinaire du roi, charge qui lui permet d'approcher le roi (comme son
lointain successeur le baron Thomas-François de Treil de Pardailhan, à la fin de l'Ancien Régime)
.
Cérémonial du repas de Louis XIV |
François Delort reste attaché à ses origines à Olonzac, où il possède un fief, comprenant quelques droits seigneuriaux, et il n'hésite pas à
s'intituler
seigneur direct d'Olonzac, et à prendre le nom de Delort d'Olonzac (souvent orthographié Delort d'Alonsac).
Vers 1640, François Delort prête à la communauté d'Olonzac, 12.000 livres, une somme considérable pour racheter
la seigneurie d'Olonzac (dépendant du domaine royal, achetée auparavant par Mgr de Fleyres, évêque de
Saint-Pons, et remis en vente par le roi). Incapable de le rembourser entièrement, les habitants doivent lui céder en 1657 le four banal et le moulin à blé dépendant de la seigneurie,
lui permettant ainsi d'augmenter son domaine.
Peu après Delort surenchérit sur la vente de la seigneurie dépendant du domaine royal;
il s'ensuit de longues et nombreuses procédures avec la communauté d'Olonzac.
En 1667, François Delort obtient du roi Louis XIV des lettres de maintenue de noblesse, qui consacre son anoblissement.
Il se démet de ses fonctions militaires en août 1670, et décède le 20 avril 1679.
De son mariage en 1652 avec Françoise de Chaumes, fille de Félix (ou Philippe),
seigneur de Poussan, il n'a eu qu'une seule fille Marie. Cette dernière
a épousé Joseph de La Vergne, baron de Montbazin; elle décède en 1707, sans enfants.
Son important héritage revient à sa cousine Anne Delort
épouse de Pierre Mialhe, et à ses descendants,
dont certains prennent le nom de Delort de
Mialhe (et même de Lort de Mialhe !)
Recherches généalogiques concernant la famille Delort, à Olonzac
(notice à compléter)
François DELORT,
lieutenant de justice, à Olonzac,
marié en premières noces avec Anne GAIRAUD, fille de Jean, bourgeois d'Olonzac
d'où un fils :
- Pierre DELORT,
consul en 1629,
marié avec Isabeau GUILLAUMON, de Cesseras
d'où :
- Catin DELORT
- Anne DELORT
mariée en 1657 à Pierre MIALHE,
consul d'Olonzac,
d'où, entre autres enfants :
- Joseph Pierre DE MIALHE (1670- 1727)
capitaine d'infanterie,
héritier (en 1724) des DELORT,
se disant seigneur direct d'Olonzac,
marié à Marie CABROL DE PEYRALADE,
d'où postérité connue sous le nom de DELORT DE MIALHE
- Marie DELORT
mariée en 1671 à Jean BESTIER
remarié en deuxièmes noces à Gaillarde de CABROL (peut-être de Saint-Pons ?),
d'où
- Catherine DELORT
- François DELORT D'OLONZAC
maréchal de camp, maître d'hôtel de Louis XIV,
seigneur direct d'Olonzac,
anobli en 1667,
marié en 1652 à Françoise DE CHAUMES
d'où :
- Marie DELORT (1653- 1707)
mariée à Joseph DE LA VERGNE, baron de Montbazin,
sans postérité connue.
- Louis DELORT
mousquetaire
- Henri DELORT
mousquetaire
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