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Famille de Cabrerolles de Villespassans
_____________________ "D'azur à la fasce d'or, |
La famille de Cabrerolles de Villespassans est l'héritière de deux familles de juristes de Béziers,
les Causser de Cabrerolles et les Douzon de Villespassans, donnant une succession de magistrats au présidial de la sénéchaussée de Béziers et au parlement de Toulouse du 16ème au 18ème siècle.
Elle a possédé les seigneuries de Villespassans au diocèse de Saint-Pons, et de Cabrerolles au diocèse de Béziers.
Le village de Villespassans Jean Douzon achète en 1565 la seigneurie de Villespassans, avec ses droits de justice et prend le nom de Douzon de Villespassans. En 1571, il devient le premier magistrat de la sénéchaussée de Béziers en occupant les fonctions de président du présidial et lieutenant général criminel. Jean Douzon de Villespassans a été assassiné, en 1587, par le duc de Montmorency, qu'il avait trahi en tentant de livrer la ville aux ligueurs du duc de Joyeuse, lors des guerres religieuses. Sa veuve Anne d'Olive d'Abeilhan lui succède comme seigneuresse de Villespassans. Antoine de Causser, viguier de Murviel, acquiert la co-seigneurie de Cabrerolles en 1525. Son fils Michel de Causser, juge de la ville et viguerie de Béziers vers 1540, est maître des requêtes de la reine Catherine de Médicis, en 1562. Leur descendant Gabriel de Causser de Cabrerolles d'abord juge de la viguerie de Béziers, est à partir de 1591 lieutenant criminel au présidial de Béziers. Gabriel Causser de Cabrerolles est institué héritier de la famille Douzon de Villespassans à la condition de porter son nom et ses armes, "ce qui eut son effet, suivant une sentence du sénéchal de l'année 1613"(1). La famille porte dès lors le nom de Douzon de Cabrerolles de Villespassans, ou plus simplement de Cabrerolles de Villespassans. Gabriel hérite de la seigneurie de Villespassans, vers 1613, après le décès d'Anne d'Olive d'Abeilhan, veuve de Jean Douzon de Villespassans.
Gabriel de Causser devient Gabriel de Douzon Vers 1614, Gabriel de Cabrerolles transmet son office de lieutenant criminel à son fils Joseph, qui lui avait déjà succédé auparavant dans les fonctions de juge de la viguerie de Béziers. A la tête de la branche aînée toulousaine, Henri de Cabrerolles de Villespassans (1628-1683) succède à l'âge de 19 ans, comme conseiller au parlement de Toulouse, à son frère Gabriel (1616-v1645) décédé. Reçu dans cet office le 14 août 1647, Henri épouse, quelques jours après, Marie de Bertier, fille de Jean de Bertier de Montrabe, premier président au parlement de Toulouse. L'alliance est prestigieuse, avec l'une des premières familles de la noblesse de robe du Languedoc. Henri hérite de la seigneurie de Villespassans, puis achète en 1667 la seigneurie voisine d'Assignan. En 1679, il obtient des lettres patentes érigeant Villespassans au titre de baronnie. Son premier fils Jean de Cabrerolles de Villespassans (1648-1722), dit l'abbé de Villespassans, est chanoine puis prévôt du chapitre de la cathédrale Saint-Etienne de Toulouse mais aussi conseiller au parlement de Toulouse; il est le bâtisseur de l'une des ailes de l'Hôtel-Dieu de Toulouse dont il est un bienfaiteur. Le deuxième fils Joseph Marie de Cabrerolles de Villespassans (1651-1738) a une destinée particulière. D'abord officier de cavalerie, il succède à son père en 1684 comme conseiller au parlement de Toulouse. Il provoque un premier scandale, avec la naissance de son fils naturel en 1700 qu'il reconnaît et légitime, malgré l'opposition de sa famille. Il provoque un deuxième scandale bien plus retentissant lorsqu'il est arrêté en 1712, pour faux monnayage ! Son réseau familial de magistrats lui permet d'éviter les poursuites mais il est définitivement suspendu de sa charge de conseiller au parlement, et sa réputation perdue, considéré comme un «homme très crapuleux, infâme et méprisable au dernier point, inutile à tout» (3). Ses complices ont un sort moins enviable et sont expédiés à la potence ou aux galères ! Joseph Marie est décédé en 1738, à Pézenas, et inhumé au cimetière des pauvres.
Le troisième fils Antoine François de Cabrerolles de Villespassans (1658-1739) se marie tardivement avec Elisabeth d'Abbes, et n'a pas de postérité; il hérite de la seigneurie de Cabrerolles, transmise à la famille de son épouse, qui prend le nom d'Abbes de Cabrerolles. Le quatrième fils Jean Philippe (1664-1710) est militaire, officier de galère, et par son mariage avec Françoise de Lort de Tarailhan, il devient seigneur de Savignac (Cazouls); il ne semble pas avoir eu de descendance. La première fille Marie de Cabrerolles de Villespassans (16..-1719) est religieuse, et succède à sa tante Marguerite de Bertier comme abbesse de l'abbaye de Fabas, en Comminges de 1704 à 1719. La seconde fille Marguerite de Cabrerolles de Villespassans (1659-1726) épouse en 1688 le baron Jean François de Portes de Pardailhan (1659-1712), qui devient en 1704 conseiller au parlement de Toulouse. Leur fils François Joseph de Portes de Pardailhan (1701-1759) est le principal donataire de son oncle l'abbé de Villespassans. Seigneur-baron de Pardailhan, seigneur de Villespassans et d'Assignan, il est conseiller puis président au parlement de Toulouse et est fait marquis de Portes par lettres-patentes du roi en 1747. Il peut être considéré comme le véritable héritier de la branche toulousaine des Cabrerolles de Villespassans. C'est lui qui vend en 1748 les seigneuries de Villespassans et Assignan à Jean Jacques de Mahieu (1707-1764). La branche familiale restée à Béziers est d'abord représentée par Joseph Marie de Cabrerolles (1635-1703), fils cadet de Joseph de Cabrerolles et Hélène de Valat de Lespignan qui poursuit la tradition familiale dans la magistrature du présidial de Béziers, dont il occupe l'office de président, lieutenant général. Son fils Jean de Cabrerolles (v1665-1712) lui succède dans ses mêmes fonctions, et épouse en 1706 Marthe Nicollin, fille d'un maire de Béziers, dont il hérite plus tard de l'office. De ce mariage, est issue une fille unique mariée à Jean François de Gayon, conseiller à la cour des comptes de Montpellier. Le benjamin des enfants de Joseph de Cabrerolles et Hélène de Valat de Lespignan, prénommé Jean (v1637-1715) est lui aussi installé à Béziers et a repris le nom de sa mère, se faisant appeler Valat de Cabrerolles, et a écartelé dans ses armoiries celles des Cabrerolles et des Valat.
Jean de Valat de Cabrerolles se marie en 1662 Claire de Gep de Ginestet qui lui apporte en héritage la seigneurie de Poussan. Un de leurs fils, Gabriel capitaine de cavalerie épouse Marie Marguerite du Caylar (1689-1747), d'une vieille famille languedocienne. Leur fille Marie Madeleine de Cabrerolles, est la dernière abbesse du Saint-Esprit de Béziers, de 1767 à 1790. Notes:
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