Léon Cordes, né en 1913 à Siran, est issu d'une famille de vignerons, originaire de la cité de
Minerve.
Par sa trisaïeule, Fanny de Riols, il est descendant d'une
lignée
de gentilshommes verriers, connus dans le
Saint-Ponais, depuis le 15ème siècle.
Il passe sa petite enfance à Minerve, auprès de son grand-oncle, conteur populaire. Il
abandonne tôt ses études : dès 1929 il reprend la propriété familiale de Siran, et reste vigneron
jusqu'en 1952.
En 1934, au cours de son service militaire, il rencontre les animateurs du renouveau littéraire occitan,
Max Rouquette et Pierre Azema, directeur de la revue Calendau. Dès lors, il collabore
au journal
Occitania, et milite au Parti Occitan, dont il devient le
délégué à la propaganda paisana.
Pendant la guerre, Léon Cordes dirige deux troupes de théâtre, l'une à Argeliers et l'autre à Montouliers
où il rencontre
son épouse, Germaine Clerc, elle aussi fille de vigneron.
En 1946, il publie Aquarela, son premier recueil de poèmes, puis en 1949, un premier roman occitan
Sèt pans, où il décrit la vie difficile d'un jeune couple dans un village du Minervois.
L'après-guerre est marqué dans la région par une période de sécheresse entrainant une crise dans le monde viticole qui l'oblige à vendre la propriété de Siran, et à s'installer à Lattes, où
il devient,
avec passion, maraîcher pendant une quinzaine d'années, dans sa petite exploitation l'Ortalana . En 1955, il remporte le prix Théodore Aubanel avec la pièce "la Font e Bonas Gracias".
La cité de Minerve
Il publie en 1974 le délicieux et magique petit ouvrage de traditions populaires du Minervois,
"Lo pichôt libre de Menerba".
"Pour lui, la langue d’oc est inséparable du climat de sensibilité populaire où elle plonge ses racines :
les mots s’y ouvrent toujours sur un horizon de pensée collective et traditionnelle (...) ce qui est
intéressant dans l’ouvrage "Lo pichòt libre de Menèrba", ce sont les récits paysans transmis par les paysans
eux mêmes. Ces récits se groupent en (...) cycles dont l’importance n’échappera à aucun folkloriste.
C’est par là surtout que l’oeuvre de Cordes comblera bien des lacunes. On sait que l’étude des comportements
magiques fait le désespoir des ethnologues vraiment consciencieux, parce que si tous les informateurs
en parlent, il est toujours difficile d’obtenir d’eux le détail complet de ces opérations secrètes
par essence" (René Nelli). |
En 1975, Leon Cordes publie la traduction en occitan moderne des troubadours "Trobadors al segle XX",
ouvrage de référence.
En 1983, il écrit le spectacle Menerba 1210, qui est monté l'année suivante sur le site de Minerve,
avec son fils, Michel.
Léon Cordes est décédé à Montpellier en 1987, et inhumé à Minerve.
Voir la légende extraite de "Lo pichòt libre de Menèrba" :
Lo chivalier de Triol de Pardelhan.
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