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Au début du 17ème siècle, les Astruc sont marchands à Montpellier. Enrichie par la fabrication et le négoce du drap, notamment à la manufacture de Villleneuvette, la famille est
anoblie par charge au début du 18ème siècle, et prend le nom d'Astruc de Colombières, après l'achat de cette seigneurie, en 1748 (Colombières-sur-Orb).
Vers 1699, Pierre Astruc, fils de Jean marchand de Montpellier, s'installe à Clermont-Lodève, ville drapière. A cette époque, Pierre Astruc devient entrepreneur de la manufacture royale de Villeneuvette, source probable de la fortune familiale. De son mariage avec Eléonore Vézian, sont nés un fils, lui aussi prénommé Pierre, et une fille Marianne qui épouse vers 1718 Jean Baptiste Laporte propriétaire de la manufacture royale de Saint-Chinian. Lors de la décennie qui suit, Pierre Astruc père et fils s'établissent à Saint-Chinian.
Considérablement enrichi, Pierre Astruc fils achète la charge au nom pittoresque de scelleur héréditaire en la chancellerie de la Cour des Comptes de Montpellier,
qui accorde l'anoblissement au premier degré.
Signatures au contrat de mariage de Pierre Astruc et Marguerite Milhé
En 1741, Pierre Astruc est nommé inspecteur des manufactures à Saint-Chinian. Sa fonction essentielle est la surveillance de l’exécution des règlements sur la qualité de la laine, sur le tissage, le foulonnage, la teinture et les apprêts. Il exerce son autorité sur les gardes-jurés nommés par les marchands-fabricants au sein des jurandes. Enfin, il adresse des recommandations et des rapports à l'intendant du Languedoc, et aux autorités centrales. Son département comprend les localités de Saint-Chinian, Cessenon, La Voulte et Bize.
Il est bientôt accusé de favoriser ses beaux-frères Jean Baptiste Laporte propriétaire de la manufacture royale de Saint-Chinian, et Barthélémy Milhé, propriétaire de
la fabrique de Cessenon, qui tente d'obtenir le titre de manufacture royale: "il s'est arrogé
une autorité souveraine qu'il n'emplie que pour ses propres intérêts et pour favoriser certains fabricants qui sont ses parents ou ses associés, et pour dégouter les
autres par des vexations et des injustices
criantes. Tous en gémissent et personne n'ose se plaindre".
Château de Colombières-sur-Orb En 1748, sa veuve Marguerite Milhé achète aux enchères la seigneurie de Colombières et de Saint-Martin-de-l'Arçon dépendant de la succession du financier Bonnier de la Mosson adjugée au prix de 41.000 livres, comprenant le château de Colombières avec ses treize mazades. Son fils cadet Jean Pierre prend le nom d'Astruc de Colombières. De son mariage en 1766, avec Anne Françoise Royer, fille d'un financier montpéllierain, est née Françoise, qui épouse en 1788 Jean Antoine Etienne Giral propriétaire de la verrerie d'Hérepian et concessionnaire des mines de Graissessac. Le château de Colombières avec son domaine est vendu au début du 19ème siècle à Jean Joseph Xavier Benoit de Saint-Pons, puis acheté en 1844 par la famille Martin, qui le possède toujours.
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