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Bien que ces deux familles d'hommes de loi, alliées entre elles, n'occupent
pas une place considérable dans notre histoire, il convient de ne pas les
oublier car elles y représentent, à l'opposé de beaucoup d'autres, le
travail intellectuel et une activité d'esprit assez rares, peut-être
même quelquefois exagérés.
Benoit CROS-LE-BAILLY, père,
[originaire de Lyon],
bachelier en droit, était notaire à Saint-Pons,
lorsque en 1736, il fut
choisi comme greffier de la communauté; il conserva ces fonctions jusqu'en
1746.
En 1774, il céda a son fils Jean son office de notaire et mourut le 17
avril 1779,
ayant eu de sa femme, Anne de
Cabrol, trois enfants :
[erreur de Sahuc] [Benoit Cros Le Bailly s'était marié en premières noces avec Gabrielle Henriette de
Buscaillon, décédée en 1735, et dont il
a eu :
- Marie, mariée en 1759 avec Pierre-Martin Benoit,
greffier en la
maîtrise des Eaux et Forêts de Saint- Pons.
En 1736, Benoit Cros Le Bailly a épousé en deuxièmes noces Elisabeth Lafont, fille de
Pierre et Gabrielle de Ste Colombe, d'où au moins une fille :
- Marie Claire, née à Olonzac le 29 juin 1746;
En 1755, Benoit Cros Le Bailly a épousé, en troisièmes noces, Anne
de Cabrol, issue de la
petite noblesse saint-ponaise, d'où plusieurs enfants :
- Jeanne Marianne, née en 1755;]
- Jean [Benoit, né en 1757];
- Jean-Jacques; [à vérifier]
et Marie, épouse en 1759 de Pierre-Martin Benoit,
greffier en la
maîtrise des Eaux et Forêts de Saint- Pons. [erreur de Sahuc]
Jean CROS-LE-BAILLY
succéda a son père, comme greffier consulaire, le 6 Septembre 1746 [1776 ?] .
Il fut cassé de ses fonctions en 1778, pour avoir "publiquement insulté
les consuls dans la séance du 20 Avril 1778".
Le 27 Juillet 1774, il
prêta serment devant le sénéchal du juge-mage de Béziers, en qualité de
notaire a Saint-Pons et a son retour à Saint-Pons, il inscrivait à ce sujet
sur son registre de minutes, cette remarque piquante:"Ces messieurs
aiment fort le sucre, la bougie et les épices" .
Il mourut le 23 Avril 1784 .
La branche BENOÎT joua un rôle actif et prépondérant au début de la période
révolutionnaire.
Jean-Baptiste-André BENOIT,
[fils de Pierre Benoit, cabaretier de St-Pons et de Marie Fabre],
bachelier, notaire royal [de 1760 à 1776], époux Catherine Cabrol [en 1750],
né en 1719, mourut en 1776.
Jean-Joseph, [fils du précédent]
aussi notaire royal [de 1776 à l'an XII], né en 1729, mourut en 1790, juge du district.
[ces dates sont fantaisistes : c'est
l'oncle de Jean Joseph, Pierre-Martin BENOÎT (né le 10 novembre 1729), qui était juge du district et qui est décédé le 22 décembre 1790,
à l'âge de 61 ans.
Jean-Joseph BENOÎT avait
épousé en 1790 Caroline Fournier, fille de Jean-Joseph bourgeois de Paris et
de Rose de La Haye
(cette dernière est décédée à St-Pons, le 5 avril 1836).
Ils ont eu douze enfants, dont l'aîné Philippe BENOÎT,
né le 13 août 1791, polytechnicien et un des fondateurs de
l'Ecole Centrale
en 1829.
Caroline Fournier et ses deux premiers fils Philippe et Gustave César ont été adoptés par
acte du 28 floréal an 2 par
leur tante Marie Cros Le Bailly.
Il est possible que ce soit cette dernière qui ait élevé Caroline Fournier.
- d'après Claire Granier
dans "Histoire et
préhistoire du pays Saint-Ponais" - 2000]
Maison du chapitre et tour Saint-Benoit
Son fils [impossible ! il s'agirait plutôt de Jean-Joseph Benoit lui-même - à vérifier]
acheta à la vente des biens nationaux la maison du chapitre dite
Saint-Benoit ".
Joseph Sahuc, historien local (en 1907)
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