François de Villiers est
né en 1790 à Montpellier, dans une famille de financiers.
Son père Claude-François de Villiers (1755-1837) est receveur général
des Fermes du roi, à Montpellier;
peintre amateur, il est l'un
des fondateurs de la Société des Beaux-Arts, créée à Montpellier en 1779.
Sa mère Félicité de Treil de Pardailhan
(1771-1797) est
issue d'une famille anoblie du
Saint-Ponais, également
enrichie dans la finance.
François de Villiers débute à 19 ans une brève carrière dans les contributions comme
surnuméraire du contrôle
principal, puis commis à cheval.
En 1813, il s'engage volontairement comme fusiller d'infanterie; il parvient au grade d'adjudant
en 1814. Dès la Restauration, bénéficiant probablement d'appuis familiaux royalistes, il devient
garde du corps du roi, à la compagnie de Wagram, avec le grade de lieutenant. A la
Seconde Restauration, en 1815
il est intégré
dans la Légion Départementale d'Eure-et-Loir. Il remplit les fonctions de capitaine-adjudant-major
en 1823.
Le 13 février 1823, il épouse Anne Flavie Jolly-Deshayes, d'une famille
de la bourgeoisie locale de Chartres, où il réside désormais.
En 1823, François de Villiers participe à l'expédition française en Espagne, destinée à rétablir
Ferdinand VII, sur le trône à Madrid. Le
18 novembre, le capitaine est fait chevalier de l'Ordre Royal et Militaire de Saint-Ferdinand.
En 1826, il reçoit enfin ses galons de capitaine, affecté au 25ème régiment de ligne.
La Monarchie de Juillet le met en 1830 à
la demi-solde.
Dès lors, il va pouvoir se consacrer entièrement à sa passion : l'étude et l'observation des papillons.
Affilié à la Société linnéenne de Paris, puis membre de la Société entomologique de France, il s'associe à
Achille Guénée, pour publier les "tableaux synoptiques des lépidoptères d'Europe"; cet ouvrage, dont seul le tome premier est paru,
reprend notamment ses observations dans la région de Montpellier et Chartres .
François de Villiers a constitué une importante collection naturaliste, dont il fait
don à la ville de Chartres en 1834, pour
constituer le muséum. Pendant plus de 10 ans, il contribue à enrichir ce musée, qu'il dirige à titre bénévole.
Il décède à Chartres, en 1847.