Saint-Pons-de-Thomières et le Pays Saint-Ponais
Histoire et patrimoine de l'ouest du département de l'Hérault

Tarbouriech de Canredon et Tarbouriech d'Assignan
la bourgeoisie du Saint-Chinianais

La famille Tarbouriech de Canredon, qui serait peut-être originaire du hameau de Cauduro, représente la bourgeoisie ancienne de Saint-Chinian (ancien diocèse de Saint-Pons). Du 16ème au 19ème siècle, les Tarbouriech de Canredon sont dans le Saint-Chinianais, de grands propriétaires terriens, des fabricants et négociants de draps; ils occupent les fonctions de consuls, de maire et sont alliés aux familles de la petite noblesse et la bourgeoisie des environs (de Cabrol de Montredon, de Raboul de Grandsaignes, Pailhoux, Massip).


Porte de la maison Tarbouriech, rue Droite, à Saint-Chinian

La famille Tarbouriech possédait depuis 1554 la métairie de Campredon, "avec la faculté d'élever un pigeonnier", et dont elle avait pris le nom.
Depuis le début du 17ème siècle au moins, et pendant près de deux siècles, les Tarbouriech de Campredon ont été propriétaires d'un moulin foulon, sur le canal de l'abbé, et qui était un bien noble, c'est à dire exempt de taille, considéré comme un fief.

Vers 1770, Joseph Louis Tarbouriech achète la seigneurie d'Assignan, prend le nom de Tarbouriech d'Assignan, et débute ce phénomène d'agrégation à la noblesse, comme bien d'autres bourgeois du Saint-Ponais.


Compoix de Saint-Chinian (1669):
"Philip Tarboriech de campredon: Une maison et basse cour ...
Une metterie lieu dit campredon, consistant en maison, pigeonnier, ...
"

La Révolution de 1789 prive la famille de tout espoir d'anoblissement.
Paul-Joseph-Désiré Tarbouriech, ci-devant seigneur d'Assignan devient alors un notable du nouveau Régime: il est maire de Saint-Chinian de 1790 à 1795 et même président de la "société populaire de Vernodure" en juillet-août 1794, affiliée au club des Jacobins. Ce club révolutionnaire reste relativement modéré et contrôlé pendant toute la Révolution par la bourgeoisie Saint-Chinianaise. (Massip, oncle de Tarbouriech est curé assermenté de Saint-Chinian; il rétracte son serment en 1795). Au XIXème siècle, la famille Tarbouriech d'Assignan est établie à Toulouse.


Notes généalogiques concernant la famille Tarbouriech de Canredon
(notice à compléter)

Pierre TARBOURIECH DE CANREDON
Il prend le nom de la métairie de Campredon, inféodée en 1554 (avec faculté d'élever un pigeonnier)

Philippe TARBOURIECH DE CANREDON
consul de Saint-Chinian en 1611

Jean TARBOURIECH
marié à Marie D'ARNAUD (décédée en 1675),
décédé avant 1669,
d'où:

Jeanne TARBOURIECH,
mariée à Martial VIDAL,
décédée en 1677, à Saint-Pons,
d'où postérité.

Marie TARBOURIECH,
née vers 1648,
mariée en 1668 à Guy PAILHOUX, docteur en médecine,
d'où postérité.

Marguerite TARBOURIECH,
mariée en 1663 à Saint-Pons, avec Jacques CABROL

Joseph TARBOURIECH,
bourgeois de Saint-Chinian,
marié en 1680 avec Antoinette D'ICHER.

Pierre TARBOURIECH DE CANREDON
marié à Jeanne DE SEIL
d'où
Louis TARBOURIECH DE CAMPREDON, Sieur de La Combe
en 1637,
marié, en 1669, à Guillemette DE CALMES
décédé en 1718,
d'où
Philippe TARBOURIECH DE CANREDON
en 1670,
maire de Saint-Chinian,
marié, en 1704, à Marie DE CABROL,
décédé en 1742, inhumé dans l'abbatiale.
d'où:
Jeanne TARBOURIECH DE CANREDON ,
mariée, en 1743, à Joseph MARTIN.

Jean Baptiste TARBOURIECH DE CANREDON
marchand fabricant
marié, en 1743, à Marianne JANOT (décédée en 1763),
d'où:

Jean Joseph Philippe TARBOURIECH DE CANREDON
né en 1755, à Saint-Chinian,
prêtre, jureur-rétractant pendant la Révolution, curé de Cruzy
décédé en 1832.

Jean Antoine Baptiste TARBOURIECH CANREDON
né en 1758, à Saint-Chinian,
marié à Marie Marguerite VALLAT,
décédé en 1829, à Saint-Chinian.

Madeleine TARBOURIECH DE CANREDON
mariée, en 1747, avec Jean RABOUL DE GRANDSAIGNES, maire de Saint-Chinian
Pierre Jean RABOUL DE GRANDSAIGNES
à Saint-Chinian, en 1749,
receveur des tailles du diocèse de Saint-Pons,
marié, en 1771, avec Hélène ROCQUE,
d'où
Sophie RABOUL DE GRANDSAIGNES
née en 1774, à Saint-Chinian,
mariée, en 1795, avec Claude Louis MASSIP (1770-1853), homme de loi,
d'où postérité

Emilie RABOUL DE GRANDSAIGNES
née en 1781, à Saint-Chinian,
mariée, en 1803, avec Denis Amans FLOTTES DE POUZOLS (1778-1855), fabricant,
d'où postérité.

Catherine TARBOURIECH DE CANREDON
mariée en 1754 avec Jean MARTIN marchand fabricant,
d'où:
Jean Joseph MARTIN DES ALBIERES
seigneur des Albières, premier consul et maire de Saint-Chinian,
à Saint-Chinian en 1756,
marié en 1781, à Béziers avec Rose Ursule DE MAINTENON,
d'où postérité.
Joseph-Louis TARBOURIECH D'ASSIGNAN
seigneur d'Assignan
marié, en 1747, avec Madeleine MASSIP, seigneuresse d'Assignan en 1776
décédé en 1776, à Saint-Chinian.
Paul Joseph Désiré TARBOURIECH D'ASSIGNAN
en 1758
dernier seigneur d'Assignan
maire de Saint-Chinian (1790-1795)
marié, en 1780, à Françoise-Léonie DE NIOCEL DE TEGRA, de Toulouse
décédé à Toulouse, en 1813,
dont il eut:
Paul Léon Antoine Magloire TARBOURIECH D'ASSIGNAN
à Saint-Chinian en 1781,
célibataire,
décédé à Toulouse en 1844.

Fortuné TARBOURIECH D'ASSIGNAN,
en 1782, à Saint-Chinian,
dit "le chevalier d'Assignan",
colonel, commandant la place de Toulouse (1815),
marié, en 1812, à Anne Amélie BARON DE MONTBEL (1791-1868),
décédé à Toulouse en 1817.

Jeanne Sophie Hélène Hortense TARBOURIECH D'ASSIGNAN,
née à Saint-Chinian, en 1785
mariée à Jean François Lizier BONIN, colonel,
décédée à Saint-Lizier (Ariège), en 1861.

Sophie Pauline Constance Clarisse TARBOURIECH D'ASSIGNAN,
née à Toulouse, vers 1797,
mariée à Alban Pierre DE BERTRAND D'ARTIGUIERES,
décédée à Foix (Ariège) en 1861.

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