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Cette famille encore représentée à Paris et à Toulouse, habita Saint-Pons
au XVIIIème siècle.
Jean-Joseph,
époux de Marie Tabarié, eut trois enfants :
- Françoise-Hélène, épouse [en 1742] de Michelet;
- Marie, épouse [en 1735] André Pradal et
- Pierre-Honoré .
Pierre-Honoré,
mari d'Elisabeth Mas, eut à son tour dix-huit
enfants parmi lesquels:
- Hélène-Elisabeth, femme [en 1771] de Raboul de Grandsaignes, auteur de la branche
Flottes :
- Jérôme-Alexandre, chef de la branche existante ;
- Claire-Josèphe, épouse [en 1780]
de Denis Fourcade; - Julie et
Marie, filles de la
Charité; - Thérèse qui, en mourant, laissa à l'hospice de la ville de
Saint-Pons une somme de trente mille francs, pour la construction des
bâtiments neufs et des salles actuelles de malades .
Monsieur Léonce Coutine a publié, il y a quelques années , dans la Revue de
Gascogne, d'après les indications de M. J. Buisson, un article duquel nous
extrayons textuellement le passage suivant qui intéresse tout
particulièrement la famille Rocque et aussi la société commerçante de
Saint-Pons et de toutes les petites villes à la fin du XVIIIème siècle.
"Mademoiselle Rocque était originaire de Saint-Pons-de-Thomières. Elle avait
eu dix-sept frères ou soeurs, sur lesquels deux religieuses, et un prêtre,
mort grand-vicaire de l'évêque de Saragosse.
Sa famille était une de ces rares familles de bourgeoisie et de négoce,
dont j'ai entendu encore dans ma jeunesse dire à quelques vieilles gens: Leur
considération passe la noblesse.
Saint-Pons était avant la Révolution chef-lieu d'un diocèse; la culture et
les moeurs des bonnes familles y avaient une élévation particulière. Le type
des familles de négoce y était tout différent de ce qu'on pouvait observer
dans les mêmes professions, pour les villes voisines purement commerciales,
comme Saint-Chinian, Bédarieux, etc...
J'ai relevé ce fait que les deux derniers chefs de la famille Rocque, bien
que destinés uniquement à continuer une maison de commerce de draps avec les
échelles du Levant, s'étaient fait recevoir avocats au Parlement de Toulouse.
Non seulement ils étaient solidement chrétiens, mais fortement hiérarchisés.
Julie Rocque s'inclinait légèrement chaque fois qu'elle nommait son père.
Elle et ses soeurs disaient vous à leur frère aîné .
Ce dernier fut député du Tiers aux Etats-Généraux, pour la sénéchaussée de
Béziers."
Les Rocque habitaient à Saint-Pons, le long de la rivière du Jaur et
sur les chemins de Narbonne et de Béziers, un vaste enclos qui passa
ensuite à la famille Fourcade. On y voit encore dans quelques détails
d'ornementation et de serrurerie l'initiale R .
"Joseph Sahuc, historien local (en 1907)
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