François-Pons-Louis de Villeneuve est
né en 1774 à
Saint-Pons-de-Thomières, descendant par son père
Jean
d'une très ancienne famille de la noblesse languedocienne, et par sa mère Rose
Amblard, de la bourgeoisie locale.
Dès l'âge de neuf ans, il est destiné à l'état ecclésiastique, et envoyé à Paris, au collège de Juilly,
sous la protection de son parent Mgr de Bruyère-Chalabre, évêque de Saint-Omer, et
frère de l'évêque de Saint-Pons.
Grâce à ces appuis, il
obtient le prieuré d'Argenton, en Berry, puis
en 1789 celui de Leydet près de Villeneuve-d'Agen, lui rapportant au total près de 7000 livres.
La Révolution bouleverse sa destinée. Etudiant au collège de Montaigu, il assiste aux événements
révolutionnaires et s'associe
aux défenseurs de la monarchie.
La Constitution civile du clergé ruîne définitivement ses projets, et il rentre à Saint-Pons
après neuf ans d'absence. Ses frères officiers Maurice et
Louis ont déjà émigré à Coblence
dans l'armée des Princes
Sous la Terreur, François de Villeneuve est emprisonné comme ci-devant noble,
aux Récollets de Saint-Pons, avec ses parents, son
grand-oncle le vieux baron de Pardailhan, son cousin l' amiral comte de
Bruyère-Chalabre.
A sa sortie de prison, en 1795, après de longues démarches, il obtient du représentant
en mission Mallarmé, la levée des
séquestres sur les biens de la famille.
Ayant définitivement abandonné l'état religieux, il épouse en 1796, à Toulouse, Marceline de
Vernon,
(fille du comte Jacques Philippe du Haget de Vernon et de Victoire de Gontaut-Biron). Il réside désormais souvent
au château de Péguilhan (Haute-Garonne), domaine familial de son épouse. Il prend parfois le nom de Villeneuve-Vernon.
Dès 1804, il se rallie au régime impérial, et devient conseiller général du canton de Boulogne-sur-Gesse, puis
et désigné maire de Péguilhan. Devenu jeune notable, il est souvent critiqué pour son arrogance; il se pique
de littérature et devient mainteneur de l'Académie des Jeux Floraux de Toulouse en 1806. Il est par ailleurs président de la
Société d'Agriculture de Toulouse.
Au retour des Bourbons en 1814, il proclame son royalisme.
Lors de l'invasion de la France, et après la bataille de Toulouse, il est
mandaté par les élus de la Haute-Garonne, auprès du commandant en chef des forces britanniques Wellington pour
obtenir sa reconnaissance de la royauté.
En mai 1814, il occupe la préfecture du Tarn-et-Garonne, puis est déplacé en septembre,
préfet des Hautes-Pyrenées. Arrêté pendant les Cent-Jours, il parvient à s'échapper et rejoint
le Duc d'Angoulème, neveu de Louis XVIII, en Espagne. Il est nommé, lors de la deuxième Restauration,
Administrateur Général du Royaume pour
les provinces méridionales. Son ultra-royalisme le fait rappeler à Paris. Il est successivement préfet du Cher,
de la Creuse, de la Corrèze. Il est accusé d'arbitraire et d'autoritarisme à de nombreuses reprises.
Après la Révolution de 1830, il accompagne en exil Charles X.
Il décéde au château de Péguilhan en 1842.
De son mariage avec Marceline de Vernon, il a eu 4 enfants : Mathilde
(épouse du vicomte de Lordat), Pons, Edmond et Marie-Thérèse (épouse de son cousin Villeneuve-Arifat).
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