Saint-Pons-de-Thomières et le Pays Saint-Ponais
Histoire et patrimoine de l'ouest du département de l'Hérault

François de Villeneuve (1774-1842)
préfet de la Restauration

François-Pons-Louis de Villeneuve est en 1774 à Saint-Pons-de-Thomières, descendant par son père Jean d'une très ancienne famille de la noblesse languedocienne, et par sa mère Rose Amblard, de la bourgeoisie locale.

François de Villeneuve-Vernon Dès l'âge de neuf ans, il est destiné à l'état ecclésiastique, et envoyé à Paris, au collège de Juilly, sous la protection de son parent Mgr de Bruyère-Chalabre, évêque de Saint-Omer, et frère de l'évêque de Saint-Pons. Grâce à ces appuis, il obtient le prieuré d'Argenton, en Berry, puis en 1789 celui de Leydet près de Villeneuve-d'Agen, lui rapportant au total près de 7000 livres.

La Révolution bouleverse sa destinée. Etudiant au collège de Montaigu, il assiste aux événements révolutionnaires et s'associe aux défenseurs de la monarchie.
La Constitution civile du clergé ruîne définitivement ses projets, et il rentre à Saint-Pons après neuf ans d'absence. Ses frères officiers Maurice et Louis ont déjà émigré à Coblence dans l'armée des Princes

Sous la Terreur, François de Villeneuve est emprisonné comme ci-devant noble, aux Récollets de Saint-Pons, avec ses parents, son grand-oncle le vieux baron de Pardailhan, son cousin l' amiral comte de Bruyère-Chalabre.

A sa sortie de prison, en 1795, après de longues démarches, il obtient du représentant en mission Mallarmé, la levée des séquestres sur les biens de la famille.

Ayant définitivement abandonné l'état religieux, il épouse en 1796, à Toulouse, Marceline de Vernon, (fille du comte Jacques Philippe du Haget de Vernon et de Victoire de Gontaut-Biron). Il réside désormais souvent au château de Péguilhan (Haute-Garonne), domaine familial de son épouse. Il prend parfois le nom de Villeneuve-Vernon.

Dès 1804, il se rallie au régime impérial, et devient conseiller général du canton de Boulogne-sur-Gesse, puis et désigné maire de Péguilhan. Devenu jeune notable, il est souvent critiqué pour son arrogance; il se pique de littérature et devient mainteneur de l'Académie des Jeux Floraux de Toulouse en 1806. Il est par ailleurs président de la Société d'Agriculture de Toulouse.

Au retour des Bourbons en 1814, il proclame son royalisme.
Lors de l'invasion de la France, et après la bataille de Toulouse, il est mandaté par les élus de la Haute-Garonne, auprès du commandant en chef des forces britanniques Wellington pour obtenir sa reconnaissance de la royauté.

En mai 1814, il occupe la préfecture du Tarn-et-Garonne, puis est déplacé en septembre, préfet des Hautes-Pyrenées.
Arrêté pendant les Cent-Jours, il parvient à s'échapper et rejoint le Duc d'Angoulème, neveu de Louis XVIII, en Espagne. Il est nommé, lors de la deuxième Restauration, Administrateur Général du Royaume pour les provinces méridionales. Son ultra-royalisme le fait rappeler à Paris.
Il est successivement préfet du Cher, de la Creuse, de la Corrèze. Il est accusé d'arbitraire et d'autoritarisme à de nombreuses reprises.

Après la Révolution de 1830, il accompagne en exil Charles X. Il décéde au château de Péguilhan en 1842.

De son mariage avec Marceline de Vernon, il a eu 4 enfants : Mathilde (épouse du vicomte de Lordat), Pons, Edmond et Marie-Thérèse (épouse de son cousin Villeneuve-Arifat).

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