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Cette famille apparaît dans notre histoire, en 1410, avec Amblardy, notaire ; l'absence ou la perte de documents authentiques
amène une lacune dans sa généalogie qui reprend ensuite d'une façon régulière en 1528, pour se continuer jusqu'en 1789.
En 1528, Louis Amblard est notaire ; nous savons qu'il le demeura jusqu'au jour de sa mort survenue le 29 août 1586 ;
c'est son fils Jean qui nous l'apprend :
"L'an présent mil six cents dix et le dernier jour d' aoust , mon frère M. Jacques Amblard, notaire
et moi Jean Amblard, aussi notaire de Saint-Pons, avons faict mettre une pierre de sepulcre sur le tombeau de jeu Me Loys Amblardy aussi notaire dudit Saint-Pons notre père, sur laquelle pierre y a un ovale) dans lequel y a une main sortant d'une nuée qui tient une plume
escripvant et au plus haut y sont graves les vers en français suivants :
Au mois d'aoust et jour vingt neufviesme,
L'an mil cinq cents huictante six, moreust
Me Loys Amblardy, vivant notaire feust,
Cy gît son corps et âme au ciel demeure
Loys Amblard eut trois enfants :
Pierre- Jean, mort célibataire ; Jacques (A) et Jean (B).
(A)
Jacques,
notaire, puis greffier de la communauté, épousa Antoinette Solette et en
eut six enfants :
1°) Catherine, morte jeune ;
2°) Antoinette, mariée le 25 juin [février] 1618 à Jean
Castelbon et inhumée
en 1661, au
cimetière de Saint-Pons, "contre la grande porte de la cathédrale";
3°) Gabrielle, qui épousa Jean Delort le 15 septembre 1624 ;
4°) Anne, mariée le 15 octobre 16I8 à Bernard Guiraud,
de Sainte-Valière ;
5°) Isabeau, qui épousa le 3 novembre 1699 Jean Valette, notaire à
Boissezon,
6°) et enfin Pierre-Jean, notaire,
mort sans enfants en 1663. Jacques exerçait sa profession dans la gâche del mercat ; il y mourut "d'une apoplexie (3), le jeudi Ve du mois de septembre 1610".
(B)
Jean,
notaire, époux de Guillemette Guibbert, mourut en 1639, ayant eu trois enfants :
1°) Jean-Louis, avocat au barreau de Saint-Pons, né le 24 août 1592, décédé
à Saint-Pons le 24 septembre 1633.
" Estant venu de la dévotion de Nostre.Dame.del-Grau-lez-Agde, à pied,
avec la pluie en allant el relournant. Dieu ayt aussi son âme en Paradis"
;
2°) Hélix, née le 28 juin 1609, épousa Bernard Samuel, marchand, et
3°) François.
François,
époux Marguerite Domingue, décéda "le jour de la feste de Sainte Luce, 14 Novetnbre 1654" et fut inhumé dans
la cathédrale. Il laissa quatre enfants:
1°) Marie, née le 12 avril 1639;
2°) Paul Benoit, né en 1648;
3°) Jean-Balthazar, né
le 12 Avril 1654, marchand à Montpellier où il mourût, sans enfants,
le 2 septembre 1702;
4°) et enfin Pierre-Jean .
Pierre-Jean,
notaire et secrétaire du chapitre, épousa le 24 mars 1665 Isabeau Guiraud. Le 27 mars 1648, il avait déjà
vendu
à Jean Delort son office de notaire et acheté‚ le même jour les minutes de Guillaume Chabbert. Il mourut en 1700, après
avoir fondé le 23 mars 1674, dans l'église cathédrale, la chapelle des Trois-Rois.
Pierre-Jean, laissa six enfants:
1°) Jean, né en 1685, apothicaire, époux Riols ;
2°) Marie, qui épousa en 1701 Guibert,
chirurgien;
3°) Marquize;
4°) Marguerite, épouse Pagès [mariée le 15 février 1700 à Labastide-Rouairoux avec Antoine Pagès];
5°) Elisabeth;
6°) Pierre-Jean.
Pierre-Jean, aussi notaire et secrétaire du chapitre, avocat au Parlement de Saint-Pons,
époux Farret,
[marié le 29 avril 1700 à Saint-Pons avec Marie Anne Farret, fille de Pierre et Marie Galibert],
mourut le
14
Mars
1734, laissant [entre autres] enfants:
1°) Marie-Anne, née en 1723,
épouse
[Magloire] Vidal, [décédée le 9 septembre 1788],
2°) Jean-Marie,
[ 3°) Jeanne Marie, née le 27 septembre 1712, à Saint-Pons, mariée le 22 juillet 1736 avec Jean Esprit Hérail, de Toulouse;
d'où un fils : Jean Pierre Esprit Hérail.
4°) et Pierre-Jean, oubliés par Sahuc].
Jean-Marie,
né en 1705, épousa en 1738, Monique de Treil. Il fut marchand-fabricant de
draps et construisit de
vastes ateliers sur l'emplacement des Ortes de la sacristie
[manufacture royale de Saint-Pons].
Il est surtout connu par le long procès qu'il a soutenu dès
1745, avec l'évêque de
de Guénet.
De son mariage sont issues deux filles:
1°) Marie-Monique, née le 20 Novembre 1740 [décédée le 30 juillet 1765],
et 2°) Marie-Marguerite-Rose, [née en 1744] qui
épousa en 1766, Jean-Joseph-de-Bon de Villeneuve,
capitaine au régiment de
Bourbon-lnfanterie.
La famille est ainsi tombée en quenouille.
[Pierre-Jean-François (oublié par Sahuc, frère aîné de Jean-Marie),
né à Saint-Pons en 1702, avocat au Parlement, capitoul de la ville de
Toulouse, (charge conférant la noblesse).
En 1733, il a épousé Elisabeth de Rolland, fille
de Jean de Rolland ancien capitoul.
De ce mariage sont nées quatre filles, dont l'aînée Marie Françoise d'Amblard a
épousé Jean Raynal, avocat au Parlement, capitoul en 1767 et historien de la ville de Toulouse.
Deux des autres filles sont religieuses au couvent des Dames hospitalières de Toulouse.
De 1755 à 1766, Pierre-Jean-François d'Amblard est subdélégué de l'Intendant du Languedoc, auprès du Parlement de Toulouse
A ce titre, il rend compte de l'affaire Calas
à son supérieur (témoignage d'un intérêt historique).
]
Les Amblard représentent le type parfait de la famille bourgeoise de robe et de magistrature;
ses divers membres occupèrent
dans le pays, tantôt successivement tantôt simultanément, les différentes charges de: notaire, avocat en Parlement,
procureur juridictionnel de l'évêque, greffier de la Communauté, secrétaire du Chapitre.
L'histoire locale doit aux Amblard de nombreux renseignements demeures inconnus jusqu'à ces dernières années.
Tous les membres de la famille qui furent notaires inscrivirent sur la première page de leurs minutes et la couverture de
leur volume, sans ordre chronologique les divers événements un peu marquants de la province et du pays, pêle-mêle avec des
proverbes, des recettes, des maximes, des casse-tête, des souvenirs de famille et ses comptes. Les divers épisodes des
guerres de religion y occupent une assez large place et sont notés avec détail.
Nous devons être reconnaissants à ces notaires d'avoir conté avec tant de précision de petits faits d'armes intéressant
l'histoire locale et dont ne parlent point les chroniqueurs contemporains; c'est bien là, au point de vue historique
la partie la plus sérieuse et la plus intéressante du Journal d'Amblard
."
[ARMES
de Pierre-Jean-François Amblard, écuyer: "Écartelé: aux 1 et 4, d'argent à une maison de gueules, sommée d'une cheminée
du même, maçonnée de sable, posée sur un mont du même, ombré d'argent; au chef d'azur, chargé de trois têtes d'oiseau
arrachées d'argent; aux 2 et 3, d'or à une fasce ondée de gueules, accompagnée en chef de deux roues d'azur et en
pointe d'un tourteau du même.
d'après d'Hozier - Armorial général de France - Languedoc,
Jean-Baptiste Rietstap - Armorial général 2e Edition 1884, (Tome I page 41).
Robert Silvae - Armorial général]
Joseph Sahuc, historien local (en 1907)
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