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Jean-Rémi Bessieux est né le 24 décembre 1803, à Vélieux (canton de Saint-Pons) d'une famille paysanne, établie dans le Haut-Minervois .
La famille Bessieux est très attachée à la religion catholique : François le père, longtemps soldat de l'Empire, et futur maire de Vélieux, a dix enfants. Jean-Rémi, le futur missionnaire est le second fils . Doué pour les études, il est d'abord confié à ses oncles maternels, les deux abbés Rouanet. A quinze ans, le jeune garçon rentre au séminaire de Castres. Le 13 juin 1829, il est ordonné prêtre à la cathédrale d'Albi, par l'évêque de Troyes, Mgr Seguin des Hons, ancien chanoine du chapître de Saint-Pons (et prêtre réfractaire pendant la Révolution). Le 1er septembre 1830, Rémi Bessieux est nommé curé de Minerve, l'une des paroisses les plus pauvres du diocèse. L'anecdote raconte qu'il fait à pied, aussi vite que possible, et souvent chargé de lourds paquets, le chemin allant de Minerve à Vélieux, son village natal, afin de s'exercer à la vie de missionnaire.
Peu après, il devient professeur au petit séminaire de
Saint-Pons, récemment créé. Un an plus tard en août 1842, le Père Bessieux quitte Saint-Pons, au regret et à la surprise des élèves du séminaire et des paroissiens, pour devenir missionnaire.
Lors de son passage à Castres, il est présenté, à la Mère Emilie de Villeneuve, fondatrice en 1836 de
la Congrégation de l'Immaculée Conception. Mère Emilie est issue de la famille
de Villeneuve, très liée à la région de Saint-Pons (Mère Emilie de Villeneuve est la petite fille de Rose d'
Amblard et du Marquis Jean de Villeneuve, et l'arrière-petite-fille
de Monique de Treil ).
Après une année de noviciat, Rémi Bessieux s'embarque à Bordeaux le 12 septembre 1843, accompagné de six prêtres
missionnaires et trois laïcs. Le 28 septembre 1844, seuls le Père Bessieux et un jeune laïc Grégoire Sey parviennent en Afrique équatoriale au Fort d'Aumale, établi depuis deux ans à l'estuaire du Gabon. Ce fort n'est alors qu'un point de relâche pour les navires de guerre qui luttent contre la traite des esclaves : La traite négrière est en effet interdite et réprimée par la France, mais l'esclavage ne sera aboli dans les colonies françaises qu'en 1848 !
Le lendemain de son arrivée, le Père Bessieux célèbre la messe de fondation des Missions d'Afrique Centrale. L'Afrique équatoriale reste à cette époque la terra incognita pour les Européens : les expéditions de de Brazza, qui sont à l'origine de la colonisation du Gabon et du Congo français, ne commenceront qu'en 1875. En janvier 1846, le Père Bessieux est victime d'une fièvre bilieuse, dont il manque de mourir. Sur la fin de cette même année, il est atteint d'une grave pathologie hépatique. Après quelques semaines de maladie, il rentre en France. Durant son séjour en 1847, le Père Bessieux fait imprimer les premiers essais de vocabulaire et de grammaire, de catéchisme et de traduction des évangiles en langue mpongwe.
En 1848, il est nommé Vicaire apostolique de la Sénégambie et des Deux Guinées et le 14 janvier 1849, il reçoit
l'ordination épiscopale sous le nom d'évêque de Gallipoli (ci-contre son blason épiscopal) .
En 1852, l'administration française quitte le Fort d'Aumale pour se transporter sur un plateau devenu aujourd'hui
le centre de Libreville (capitale actuelle du Gabon) : La christianisation des populations de la côte est difficile. Mgr Bessieux n'aura pas l'occasion de s'aventurer à l'intérieur des terres. L’épiscopat de Mgr Bessieux s'achève le 30 avril 1876, date de sa mort, à Libreville (Gabon). « Sa prière assidue et son robuste bon sens de paysan des Cévennes, le ramenaient toujours à la claire vision des choses, et il entreprenait alors, avec la même ardeur, des œuvres nouvelles, passant de la prédication à l’école, et des études linguistiques aux défrichements des cultures. »
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