« Nous nous reprochons d’avoir oublié dans nos annales de citer avec distinction le District de
St-Pons ; il mérite d’être proposé pour modèle aux Autorités constituées. Depuis le commencement de la Révolution, il n’a pas cessé de donner des preuves de son dévouement à la Patrie, et de son amour pour la Religion.
La plupart des pasteurs se soumirent avec empressement aux Lois de leur pays, et ils ont toujours trouvé dans les magistrats les égards
que méritait leur bonne conduite. Déjà depuis quelques temps, la persécution avait fait cesser l’office religieux public qui se faisait encore
dans le District de Saint-Pons. Arriva l 'arrêté de Perrin qui fermait les églises et dispersait les prêtres
[en 1794,pendant la Terreur, l'Eglise Constitutionnelle est interdite]; il fallut céder à la violence ; mais dès que la liberté eut recouvré quelques-uns de ses droits, ce District revendiqua celui d’exercer le culte de ses pères et rien n’égala son zèle pour faire jouir ses concitoyens du bienfait de la Loi.
Le citoyen Fabanes, un des vicaires du citoyen Poudérous, Evêque de l’Hérault, méritait de seconder les sentiments religieux
des citoyens de Saint-Pons.
Bientôt, le Prélat se rendit au milieu de ces vrais Catholiques, et il fit éclater toute l’ardeur et les vertus qu’on avait droit d’attendre d’un
pontife digne de ce nom; et en peu de temps, le Culte fut réorganiser dans l’étendue de ce district.
Nous aimons à espérer que cette portion précieuse de l’Eglise Gallicane continuera de prouver par sa conduite,
que l ‘alliance des vertus civiques et religieuses est non seulement naturelle, mais la plus solide et la plus durable.
Puissent les Magistrats vénérables de ce district ne pas cesser de jouir, et se rende toujours dignes de la confiance et de
l’estime de leurs concitoyens.»
D’après «les annales de la Religion » (1795 ) |