A la veille de la Révolution, les 14 chanoines et l’archidiacre du
chapitre cathédral de Saint-Pons
sont en majorité issus des familles nobles ou bourgeoises de la région:
La famille Treil de Pardailhan,
par ailleurs vaguement apparentée avec l’évêque
Mgr Bruyères-Chalabre, est
bien représentée par l’archidiacre et deux chanoines . Les
Seguin des Hons comptent trois chanoines .
Les deux familles forment près de la moitié des effectifs du chapitre et se succèdent d’oncle à neveu !
Le chapitre compose les privilégiés du clergé du diocèse de
Saint-Pons, avec des revenus de près de 6000 livres pour l’archidiacre, et près de 2500
livres pour les chanoines. Lors de la préparation des Etats-Généraux, en mars 1789, à Béziers,
le chapitre de Saint-Pons,
représenté par son archidiacre défend les idées conservatrices ; tous les membres du chapitre seront prêtres
réfractaires en refusant le serment à la constitution civile du clergé.
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L'archidiacre :
Les 14 chanoines :
Etienne
de Bène de Barre Fils d’Etienne
de Bène, seigneur de Barre et de Gos, lieutenant-colonel
au régiment de Castres, et de Renée-Gabrielle de Gléon de Durban.
Natif de Barre (Monts de Lacaune)
Son titre lui est expédié
par l’évêque Mgr de Guénet
le 23 décembre 1760 .
Il est décédé le 11 octobre 1789 au presbytère du Soulié qu'il desservait depuis 54 ans> ; Jean-Joseph Tarbouriech, curé
de Cessenon lui succède pendant quelques mois. |
Pierre-Joseph Annibal de Michelet
Né à Saint-Pons, en 1756, de la famille de Michelet, notable du Minervois,
habitant Le Bouys (près de Minerve).
Il succède à son oncle Pierre-Alexandre de Michelet en 1782.
Emigré au Portugal pendant la Révolution, il rentre à Saint-Pons vers 1802; il devient vicaire de l'ancienne
cathédrale. Il décède en 1811.
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Jacques Delpy de Saint-Geyrat Originaire du Perigord, fils de Guillaume Delpy,
seigneur de Saint-Geyrac (ou Saint-Geyrat), il est né vers 1749.
Il est installé chanoine
en 1765. Il devient par la suite vicaire général du diocèse de Saint-Pons.
Il obtient en janvier 1789 la commende de l'abbaye de Saint-Chinian,
dont il est privé par la Révolution. Sous l'Empire, puis pendant la Restauration,
il est secrétaire de la chancellerie de
l'Université. Il décède à Paris, le 4 mai 1826. |
Magloire Treil de Pardailhan
Né en 1764, fils du baron François Treil de Pardailhan
et Jeanne Ragon.
Il succède à l’âge de 16 ans, en 1782 à son frère, Alexandre
qui devient garde du
corps du roi ! ce dernier avait lui-même succédé à leur oncle Joseph Treil d’Ornac. L’archidiacre
Jean-Antoine Treil de Pardailhan est également leur oncle.
Magloire décède à Saint-Pons le 31 mars 1794. |
Henri Godefroy de Seguin des Hons D'une famille
noble d'Anglès, propriétaire du château de Malbosc, il est
né le 24 mai 1739, il succède à son frère Paul-Guillaume vers 1765
.
Il est décédé au château de Malbosc le 14 février 1821
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Louis-Gilles Pichon Originaire d’Avranches, il décède le 1er août 1789 ,
Lui succède : Jean-Marie Falcou |
Charles-Denis Godefroy de Seguin des Hons Chanoine à partir de 1770
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Jean-Pierre Joseph Delecouls
Né à Albi en 1732, fils de Jean-Pierre
Delecouls et Agathe Treil de Pardailhan, il est
neveu de l’archidiacre, cousin germain du chanoine Magloire Treil de Pardailhan.
En 1757, il succède à son oncle devenu archidiacre ; il est tour à tour syndic, official et
vicaire général. Son propre frère Jean Pons Delecouls dit
l'abbé de Levizac est le vicaire général de l'évêque de Saint-Omer , frère de l'évêque de
Saint-Pons.
Il émigre en Suisse pendant la Révolution.
Il est décédé à Albi le 15 juillet 1800. |
Jean-Pierre Falcou Originaire d’Aigues-Vives, docteur en théologie,
Chanoine à partir de 1765, Oncle du chanoine Jean-Marie Falcou. |
Paul Massip Né à Saint-Chinian en 1732, docteur en théologie, curé de cette ville
en 1775, Chanoine à partir de 1786, jusqu’en 1789 Lui succède Pierre-Antoine-
François Roques en 1790, lui aussi de Saint-Chinian. |
Charles Ambroise Meslin de Grandpierre Originaire de Normandie,
né le 6 septembre 1747 à Bailly-en-Rivière (Seine-Maritime), fils d'Antoine Grandpierre, menuisier, et de Marie Magdeleine Landot,
originaires du même village,
aurait fait ses études au Collège Louis le Grand à Paris, diacre au diocèse de Rouen,
condamné à la déportation pendant la Révolution, considéré comme émigré. |
Jean-Antoine Cusson Originaire de Carcassonne, d'une famille de négociant, Chanoine à partir de 1771.
Il semble avoir émigré en Espagne de 1793 à 1800. Il s'installe dans la région de Carcassonne à son retour.
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Jacques Louis David de Séguin des Hons Né le 30 octobre 1760 à Castres.
Il est d’abord élève au collège royal de Sorrèze. Il est installé chanoine de Saint-Pons en 1782,
syndic du chapitre en 1789. En 1786, il est licencié en théologie, et on lui confère la prêtrise.
Prêtre réfractaire pendant la Révolution, il se réfugie sur le plateau du Somail, près de Malbosc (propriété familiale),
puis est exilé en Espagne. A son retour, il occupe la petite cure de Cadix, dans le
Tarn, puis celle de Saint-Pons-de-Thomières. Il y demeure jusqu'en 1819 et devient
vicaire général de Mgr Fournier, évêque de Montpellier. Il passe ensuite à l'archevêché d'Albi,
toujours avec le titre de vicaire général jusqu'en 1825. Il devient
alors évêque de Troyes jusqu'à sa mort, survenue en 1842. |
Honoré de Foucaud
Fils de Pierre de Foucaud de Braconnac, baron de Saint-Juéry et sénéchal de Castres,
Docteur en Sorbonne,
Chanoine à partir de 1741, aumônier en 1783, doyen du chapitre à la Révolution,
Prieur de St Jacques de Brusque (diocèse de Vabres).
(Son frère Bernard de Foucaud succède en 1771 à son père en devenant le dernier sénéchal de Castres)
Sous la Terreur, en 1794, il est détenu dans la maison de réclusion de Castres. En mai 1795, il déclare "faire sa résidence chez
le citoyen Lafont à Olonzac et qu'il
voudrait exercer son culte dans la maison de la veuve Cachulet".
Menacé d'arrestation, il se cache au début de 1796. Il serait décédé au château familial de Braconnac (Tarn) en 1802.
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