Saint-Pons-de-Thomières et le Pays Saint-Ponais
Histoire et patrimoine de l'ouest du département de l'Hérault

Famille Pradal
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"D'azur, à deux léopards d'or,
passant l'un sur l'autre"

La famille Pradal est une des principales familles de financiers du diocèse de Saint-Pons-de-Thomières, pendant le dernier siècle de l'Ancien Régime.

Pierre Pradal (1655-1742) est le premier de cette lignée. Issu de la petite bourgeoisie de Saint-Pons, son père est maître tailleur, il a suivi des études de droit et devient avocat. Il est pourvu de la charge de notaire, qu'il exerce de 1681 à 1742 (seules les minutes de son étude des années 1681 à 1687 ont été conservées; Me Jean Thomassin lui succède à son décès).
Il exerce également une charge de magistrature, en tant que procureur juridictionnel de l'évêque de Saint-Pons.
Après son mariage avec Marie Escafit, il acquiert l'office de receveur des décimes du diocèse. Sa fonction qui consiste à prélever la décime, un impôt qui taxe les revenus du clergé, est lucrative et explique son enrichissement. En 1696, il fait enregistrer dans l'armorial d'Hozier ses armes : "D'azur, à deux léopards d'or, passant l'un sur l'autre".
Pierre Pradal est élu consul de la ville, en 1703. Il est considéré comme un homme de confiance par l'évêque Mgr Percin de Montgailllard, qui lui confie en 1705 la charge de lieutenant de maire de Saint-Pons, comme il avait donné celle de maire à Antoine Gairaud de Lasserre.

André Pradal (1689-1776), fils de Pierre suit les traces de son père : il est avocat au parlement de Paris. il hérite de l'office de receveur des décimes du diocèse. A partir de 1744, il cumule cette fonction avec celle de receveur des tailles, qu'il partage avec son beau-frère Jean Jacques Tabarié. Ils collectent la taille, impôt direct sur le foncier, qui repose en Languedoc sur l'évaluation des biens par le compoix.
André Pradal a aussi succédé à son père dans la fonction de lieutenant de maire. En 1732 puis 1733, il a été élu consul. En 1735, il a épousé Marie Rocque, d'une riche famille de marchands-fabricants de Saint-Pons.

Pierre Jean Joseph Pradal (1736-1824) occupe les mêmes fonctions et charges que son père, auxquels s'ajoutent celle de syndic du diocèse. En 1781, il épouse Marie Claire Mas, du même milieu de financiers (son père est receveur des gabelles au département de Saint-Pons)).
A la Révolution, il représente la ville de Saint-Pons pour l'élection des députés aux Etats généraux, lors l'assemblée de la sénéchaussée de Béziers, en mars 1789. Il participe à la rédaction des doléances de la sénéchaussée, et est un soutien de son cousin germain Jean Joseph Rocque élu député. Il sera procureur syndic du district de Saint-Pons pendant la Révolution. Sous le Consulat et l'Empire, ses compétences le font nommer receveur particulier des contributions de l 'arrondissement de Saint-Pons. Il joue également un rôle politique en tant que président du collège électoral.

Son fils André Xavier Honoré Pradal (1787-1863) conserve une fonction dans le collecte des impôts en tant que receveur des finances de l'arrondissement; mais il s'agit d'un poste de fonctionnaire et non d'une activité enrichissante de financier comme sous l'Ancien Régime.
La famille Pradal était encore représentée à Saint-Pons au 20ème siècle.


Notes généalogiques sur la famille Pradal, de Saint-Pons

François Pradal (1617-1672),
fils d'Etienne et Agnès Fabre,
maître tailleur d'habit,
marié à Marguerite Maraval,
d'où entre autres enfants:

- Pierre Pradal (1655-1742),
avocat au parlement, receveur des décimes du clergé de St-Pons, notaire,
lieutenant de maire de Saint-Pons,
marié en 1688 avec Marie d'Escaffit,
d'où entre autres enfants:
- Marie Claire Pradal (1697-1782),
mariée, en 1725, à Jean Jacques Tabarie,
d'où, postérité.

- André Pradal (1689-1776),
avocat au parlement de Paris, receveur des tailles et décimes du diocèse,
lieutenant de maire de Saint-Pons,
marié, en 1735, à Marie Rocque,
d'où,

- Pierre Jean Joseph Pradal (1736-1824),
avocat au parlement, receveur des tailles et décimes du diocèse,
receveur particulier des contributions de l'arrondissement de Saint-Pons sous l'Empire,et répertorié parmi les notables du département,
marié, en 1781, Claire Mas (1752-1830)
d'où, entre autres enfants :
- André Xavier Honoré Pradal (1787-1863)
receveur des finances de l'arrondissement,
marié en 1821, avec Anne Marguerite Elisa Jalvy (1799-1868),
d'où, entre autres enfants :
- Alphonse Claude Xavier Pradal (1829-1914),
avoué à St-Pons
marié avec Marie Louise Jeanne Sophie Sabatié (1834-1892), fille de Charles et Virginie Guiraud,
d'où plusieurs filles.

- Paul Pradal (1824-1867),
avocat à St-Pons,
marié, en 1856, avec Léontine Poncet (1834-1892),
d'où entre autres enfants :

- Marie Joseph Victor Pradal (1861-1934),
docteur en médecine,
marié en 1885 à Marie Joséphine Thérèse Caucanas,
d'où postérité.
- Jean Baptiste Henry Frédéric Pradal (1793-1871)
prêtre, supérieur du séminaire de St-Pons, archiprêtre, chanoine honoraire
- André Honoré Pradal (1743-1813),
prêtre, recteur d'Olonzac, docteur en théologie, réfractaire à la Révolution,

- Jean Joseph César Pradal (1752-1829),
avocat,
marié, à Marseillan, en 1778, avec Marguerite Cahours (1753-1835),
d'où, entre autres enfants:

- Joseph André Jean Baptiste Louis Pradal (1781-1867),
ingénieur en chef du Canal du Midi, à Béziers,
membre fondateur de la Société Archéologique de Béziers,
marié, à Béziers, en 1832, à Mélanie Antoinette Claire Coste (1792-1867),
postérité non connue.


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