"Honoré Pradal recteur, né en 1743, dessert l'église paroissiale Notre-Dame [d'Olonzac] depuis 1772, ayant
succédé au vénéré Joseph d'Amieu.
Il exerce son ministère jusqu'en mai 1791, date à laquelle il aurait dû prêter le serment exigé.
Le maire et les officiers municipaux rendent compte en ces termes :
C'est avec regret que nous vu le dit Pradal, dont la conduite a été irréprochable pendant près de vingt ans qu'il a été curé de la ville d'Olonzac
ne pas prêter un serment que tant d'ecclésiastiques sages et éclairés ont fait avec empressement.
A la même date, l'intéressé donna sa démission du conseil des notables où il siégeait à cause des difficultés fréquentes de m'unir à eux
jointes à des raisons particulières.
Discrétement, il se retire à Saint-Pons, où il se fait oublier.
Tout le monde le croyait déporté, si bien que ses meubles sont mis sous séquestre en octobre 1793, et vendus en mars 1794; le produit, soit 1150 livres,
est versé au Bureau de Charité.
Passé la tourmente, Honoré Pradal se verra restituer la cure d'Olonzac,
[par l'abbé de Treil de Pardailhan], en octobre 1803, à la grande joie de ses fidèles, et y demeurera jusqu'à sa mort en 1813"
Extrait : Olonzac à travers les siècles, par Germaine Chevallier |