Saint-Pons-de-Thomières et le Pays Saint-Ponais
Histoire et patrimoine de l'ouest du département de l'Hérault

Famille d'André
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"d'azur à un chevron d'argent chargé de trois roses de gueules,
et accompagné de trois croix pattées d'argent
posées deux en chef et l'autre en pointe"

La famille André est originaire de Buzet, près de Toulouse. Jacques d'André (v.1604-1684), le chef de cette lignée, est un marchand toulousain, anobli en 1660, par la charge de capitoul.
Ses fils Joseph, Pierre et Jean-Baptiste se sont établis à partir de la fin du 17ème siècle à Azillanet (Hérault), dans le Minervois.

Capitoul
Au centre, Jacques d'André, capitoul en 1660

Joseph André (1655-1734) est le premier à s'installer dans la région lorsqu'il est nommé en 1687 curé d'Azillanet, avec le titre d'archiprêtre au diocèse de Saint-Pons, par Mgr de Montgaillard. C'est un prêtre estimé, qui lors du synode du clergé du diocèse, en 1695, "harangua pendant près d'une heure d'un beau latin, nous exhortant avec sa piété et zèle ordinaires à nous rendre les dignes imitateurs de Jésus-Christ dans la charge pastorale". Il reste recteur d'Azillanet pendant près de cinquante ans jusqu'en 1731.

Ses deux frères le rejoignent au début du 18ème siècle. Pierre André (1654-1726) devient curé d'Olonzac, le bourg voisin, en 1702.
Jean Baptiste André (1670-1734) s'installe à Azillanet, lorsqu'il épouse, en 1701, Marie Calas (1683-1742), fille de François, marchand à Saint-Pons-de-Thomières et de Marie de Michelet, d'une famille de La Caunette et Minerve

Azillanet, Aigne et Alpech (Le Pech), sur la carte Cassini
Azillanet, Aigne et Alpech (Le Pech), sur la carte Cassini

Jean Baptiste André devient l'un des notables d'Azillanet, en étant toutefois (en 1720) un petit propriétaire (quelques champs); l'essentiel de ses propriétés est à Aigne, le village voisin, où il possède deux maisons et une vingtaine d'hectares de terres, provenant de la dot de son épouse.
L'influence des frères André est encore renforcée lorsque leur neveu François d'Amieu (v1700-1782) devient seigneur de Beaufort, à proximité.
En 1724, Jean Baptiste est nommé par le conseil des habitants pour les représenter, en tant que bayle (juge local), pour rendre hommage des droits de seigneurie que possède la communauté villageoise.

De son mariage sont nés plusieurs filles décédées dans l'enfance et deux garçons : Pierre et Joseph, devenus tout deux militaires.
Pierre d'André (v.1707-v1757), capitaine d'infanterie, est major des gardes-côtes de Narbonne. Il épouse Jeanne de Gept, d'une famille d'Azillanet, dont le père est receveur des décimes de Narbonne. Le couple n'a pas d'enfant.
Joseph d'André (1722-1793) est lieutenant de dragons au régiment Dauphin, et reçoit, en 1763, au terme de vingt ans de service la croix de Saint-Louis. Il abandonne à cette date la carrière militaire, puis épouse en 1765 sa cousine Hélène d'Amieu de Beaufort, d'une famille elle aussi anoblie par le capitoulat, dont il a au moins douze enfants.

Le Pech d'André, à Azillanet
Le Pech d'André, à Azillanet

Auguste d'André (1767-1850), l'aîné des fils de Joseph, achève l'ascension sociale de la famille en étant admis sur preuves de noblesse, à l'âge de 11 ans, aux Ecoles Royales Militaires.
A vingt ans, il devient sous-lieutenant au régiment de Limousin-Infanterie. La Révolution de 1789 interrompt sa carrière, et il semble n' avoir ni servi dans les armées de la République, ni émigré comme son cousin Joseph Vitalis de Latour, garde du corps du roi. Il devient chef de famille au décès de son père en 1793.
En 1795, le citoyen Auguste André est élu agent municipal d'Azillanet. Il est désigné maire sous le Consulat, l'Empire et confirmé par le sous-préfet de Pardailhan à la Restauration. En 1817, il est nommé juge de paix du canton d'Olonzac et devient simple conseiller municipal.

En 1796, Auguste d'André a épousé Jacquette d'Auberjon (1776-1857), d'une famille de la ci-devant noblesse.
Emile d'André (1798-1876), leur fils aîné doit gérer après le décès de son père un héritage difficile, l'obligeant à une séparation de biens avec son épouse Virginie Embri (?1805-1856), ce qui lui permet de transmettre le domaine du Pech, où toute la famille réside. Devenue le Pech d'André, cette propriété appartient toujours à ses descendants.

Notes généalogiques concernant la famille d'André, à Azillanet
(notice à compléter)

- Jacques D'ANDRÉ (v.1604-1684)
marchand, bourgeois de Toulouse,
capitoul en 1660 (fonction anoblissante),
marié à Jeanne NOEL (v1625-1690),
d'où :
- Pierre D'ANDRÉ
en 1654, à Toulouse,
curé d'Olonzac (1702 à 1716); son neveu Joseph d'AMIEU lui succède,
décédé à Azillanet, en 1726, et inhumé dans la chapelle Saint-André.

- Joseph ANDRÉ
en 1655, à Toulouse,
curé d'Azillanet et archiprêtre (de 1687 à 1731); son cousin Gabriel ANDRÉ (1697-1766) lui succède (de 1731 à 1766),
décédé en 1734, et inhumé dans la chapelle Saint-André, à Azilhanet

- Guilhaumette D'ANDRÉ (1661-1733),
mariée, en 1685, avec Claude D'AMIEU (/1650-1723), capitoul en 1712 (anobli), seigneur de Blagnac
d'où (entre autres):

- François D'AMIEU DE BEAUFORT (?1700-1782)
seigneur de Beaufort (Hérault),
marié en 1731 avec Marie VITALIS DE LATOUR (1697-1770),
d'où (entre autres):
- Hélène D'AMIEU DE BEAUFORT (1742-1820)
mariée, en 1765, avec son cousin Joseph D'ANDRÉ (1722-1793), lieutenant de dragons,
d'où postérité (cf plus bas)

- François D'AMIEU DE BEAUFORT (1744-1835)
mousquetaire, seigneur de Beaufort,
marié en 1777 avec sa cousine Catherine Elisabeth VITALIS DE LATOUR (1737-1788),
remarié, en 1803, avec Marie DE SEIGNEURET DE CESSERAS (1764-1840),
un fils adoptif, François

- Catherine D'ANDRÉ
née en 1664, à Toulouse,
décédée à Olonzac en 1730,
sans postérité.

- Jean Baptiste D'ANDRÉ
en 1670, à Toulouse
consul, bayle (juge), à Azillanet
marié, en 1701, avec Marie CALAS (1683-1742), fille de François CALAS, marchand de Saint-Pons, et Marie DE MICHELET,
décédé en 1734, et inhumé dans la chapelle Saint-André, à Azilhanet,
d'où (entre autres):

- Marie ANDRÉ (1702-1702)

- Marie ANDRÉ (1703-17..)

- Guillemette ANDRÉ (1705- 1713)

- Pierre D'ANDRÉ
major des gardes-côtes de Narbonne,
marié, en 1737, avec Jeanne GEPT, fille de Guillaume, receveur des décimes à Narbonne, et Elisabeth DARNAUD,
sans postérité connue.

- Joseph ANDRÉ (1709-1711)

- Catherine ANDRÉ (1710-17..)

- Marie Jeanne ANDRÉ (1712-17..)

- Thérèse Guillemette ANDRÉ (1715-17..)

- Thérèse ANDRÉ (1716-1729)

- Marie Anne ANDRÉ (1718-17..)

- Paule Jacquette ANDRÉ (1719-1734)

- Joseph D'ANDRÉ (1722-1793)
lieutenant au régiment Dauphin dragons, chevalier de Saint-Louis,
marié, en 1765, avec sa cousine Hélène D'AMIEU DE BEAUFORT (1742-1820), fille de François, seigneur de Beaufort, et Marie VITALIS DE LATOUR,
d'où six enfants, dont :

- Auguste D'ANDRÉ (1767-1850),
sous-lieutenant au régiment de Limousin-Infanterie,
maire d'Azillanet (1800 à 1817), juge de paix du canton d'Olonzac
marié, en 1796, avec Jacquette D'AUBERJON (1776-1857),
d'où :
- Emile D'ANDRÉ (1798-1876),
propriétaire du Pech,
marié, en 1824, avec Virginie EMBRI (/1805-1856),
séparation de biens le 3 février 1850 (tribunal de St-Pons),
"décédé à son domicile du Pech",
d'où :
- Marie D'ANDRÉ (1828-1902),
"décédée dans sa maison d'habitation sise à la métairie du Pech"

- Jeanne D'ANDRÉ (1830-1...),
mariée, en 1846, avec Jean Bernard GRIFFÉ,

- Louise D'ANDRÉ, (1832-1...)
mariée, en 1858, avec Antoine BEL,
d'où :

- Joséphine BEL (1867-1934),
mariée avec Amédée GERVIÈS (1860-1914),
d'où :
- Jeanne GERVIÈS (1888-1969),
mariée, en 1908, avec Henri SIMON (1885-1954),
d'où
- Marie SIMON
mariée, en 1931, avec Louis REMAURY (1905-1991),
d'ou postérité, propriétaire du domaine du Pech d'André, à Azillanet.
- Edouard D'ANDRÉ, (1800-1875)
capitaine d'infanterie, chevalier de la Légion d'honneur (1842),
"décédé en son domicile de la campagne du Pech",
sans postérité connue.

- Nathalie Victoire D'ANDRÉ (1801-18..)

- Maxime Joseph D'ANDRÉ, (1803-1838)
receveur de l'enregistrement et des domaines à Estissac (Aube),
marié, en 1834, à Estissac, avec Julie HUGUENOT,
"décédé dans la maison d'habitation de son père", à Azilhanet.

- Alexandre D'ANDRÉ, (1769-1813)
receveur à cheval de la régie des droits réunis, puis contrôleur à Montauban,
marié en 1799 avec Catherine BOUSQUET,
décédé à Montauban,
d'où :

- Félix D'ANDRÉ, (1798-1882)
instituteur à Azilhanet, receveur buraliste des contributions indirectes,
officier d'académie (1869), chevalier de la Légion d'honneur (1870).

- César D'ANDRÉ, (1799-1800)

- Fréderic D'ANDRÉ (1802-18..),
instituteur à Cesseras,
marié en 1830, à Cesseras, avec Monique BERLAN (1811-1892),
d'où :

- Alexandrine D'ANDRÉ (1832-1901),
célibataire, sans enfant.

- Fréderic D'ANDRÉ (1835-1...),
curé de Loupia (Aude).

- Stanislas D'ANDRÉ (1804-1804)

- Adolphe D'ANDRÉ (1810-1869)
agriculteur, à Azillanet,
marié, en 1836, avec Catherine CALVET,

- Léon D'ANDRÉ, (1770-1...)

- Elisabeth Sophie Victoire D'ANDRÉ (1771-1779)

- Julie Henriette D'ANDRÉ, (1774-1779)

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