"Déjà au XVème siècle, cette famille habitait Saint-Pons ; elle ne l'a pas
quitté depuis ; c'est assurément celle qui marque à Saint-Pons, par le plus
long séjour .
Son origine fut humble comme celle de toutes nos familles bourgeoises; en
1445, les Devic étaient des artisans; un siècle après, ils sont "marchands",
c'est-à-dire gros commerçants, puis grâce à la fortune acquise dans le
commerce, ils voient s'ouvrir pour eux les carrières libérales, celles de
la justice et des armes, cependant que des alliances heureuses leur donnent
la grande propriété.
Jusqu'en 1550, nous trouvons des lacunes dans la généalogie de cette famille .
Johan Devic,
habitait à ce moment place del Mercat ;
Jacques,
son fils, mourut en 1615 , laissant deux fils :
Jean- Jacques et François .
François, sieur del Faut
fut plusieurs fois consul, il épousa Jeanne Delort et en eut deux fils:
Jean-François et Jean-Jacques.
Jean-Jacques,
plus connu sous le nom populaire de "Naz-de-figuo" était prévôt en
1670. Ses exploits à la tour de Gaillergues (St-Etienne-d'Albagnan) ont
été chantés par nos poètes locaux et ont fourni matière à leur verve
(Melchior Barthès : Flouretos de Mountagno).
Par son mariage avec Marie de Reynel, il fit entrer dans la famille Devic
la métairie d'Aguze dite de Senmen que possédait son beau-père Arnaud de
Reynel, sieur de Senmen, propriétaire aussi du "moulin battant à draps, dit
de Trinquavelanes".
["Jean Devic, ancien prévôt du diocèse" est décédé le 12 mars 1706, et enterré dans la
cathédrale]
Jean-Jacques,
son fils, mort vers 1740, eut de son second mariage avec Catherine Raynaud
[marié à La Salvetat le 28 août 1714 avec Catherine de Raynaud] :
Jean-Jacques, sieur de Senmen, capitaine de la compagnie bourgeoise de
Saint-Pons, mort sans enfant en 1743. De son premier mariage avec Marie Simon,
il avait eu:
Marguerite, religieuse du couvent de Sainte-Ursule, à Narbonne, et
Jean-François, sieur de la Vernière et de Senmen,
officier d'infanterie et de la maréchaussée du Languedoc.
Le 16 novembre 1740, il épousa Rose Lanet qui lui donna deux enfants:
Jean-Joseph de la Vernière, docteur-médecin à Saint-Chinian, et
François-Joseph.
François-Joseph,
[né le 26 octobre 1747],
époux d'Antoinette Flottes, [marié le 7 janvier 1777, à Clermont-Lodève, avec Antoinette, fille de Denis Flottes, négociant, et de Jeanne Raissac] avocat en parlement, et
licencié en droit de l'Université de Toulouse, fut nommé viguier et juge
gruyer de l'evêque de St-Pons, par lettres de ce dernier du 10 août 1783;
il était, en 1791, juge du district [puis juge au tribunal de première instance].
[décédé, à Saint-Pons, le 16 février 1817]
De ses deux fils :
- L'un, Jean-Antoine, né le 29 octobre 1777, étudiant en médecine, fut tué
en duel à Montpellier, sous les arceaux du Peyrou ;
- L'autre
Joseph-Symphorien, époux [de Marie Sophie] Marty, né le 21 septembre 1782, est le chef de la
branche actuellement existante.
[D'où, entre autres, un fils : Joseph, né à Saint-Pons le 6 juin 1806,
marié en 1840, à Anglès (Tarn), avec Alexandrine Marcoul Montbosc, fille de César et Marie Vidal]
Parmi les membres de cette famille qui appartiennent aux branches
collatérales nous indiquerons :
Estève Devic, 1529; Loys Devic, 1550 ;
Pierre,
mort vers 1570, époux de Mauricette Reverdy, père d'Agnès, épouse Fargues,
marchand et de Loys époux Laporte, en 1574 ;
François, sieur d'Espinassole,
époux de Françoise de Brugairoux, mort vers
1618, laissant quatre enfants:
Jean, sieur del Causse; Françoise épouse Jean
Bourguignon ;
Marguerite épouse Pierre de Pasturel ; Anne, morte en 1638, épouse de Jacques
Cabrol;
Jean,
avocat, procureur juridictionnel de l'évêque, notaire à Saint-Pons, en 1671,
mort en 1685.Il avait été marié le 11 novembre 1653, avec Jeanne Barthès
dont il eut quatre enfants:
Pierre; Marie-Anne; Jean; Joseph.
Sa seconde femme, Jeanne Cabrol
, (21 Juillet 1671), lui donna: Louis; Gabriel; Joseph,
médecin; François. Il n'eut pas d'enfants de son troisième mariage avec Marie
Castanier .
Jean Devic, sieur del Fau, 1683 ;
La famille habita successivement: la place del Mercat, la gache de la Bigue,
la gache Vialbrune et celle de l'Empinet .
Elle avait sa sépulture dans l'église cathédrale et dans celle de
St-Martin.
ARMOIRIES:
De gueules, à la foy d'argent parée de même, au chef couronné [cousu] d'azur,
à trois étoiles d'argent.
[erreur de la description des armoiries, corrigée par Sahuc dans "Saint-Pons, ses vieux édifices, ses anciennes
institutions"; il
indique que
la description du blason est faite à partir d'une empreinte particulière, provenant d'archives particulières !]
" Joseph Sahuc, historien local (en 1907)
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