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La famille de Bosquat a eu plusieurs branches: de Saint-Rome, de Réals, de
Sainte-Valière. Seule, la première s'établit dans le pays d'une manière
fixe, tandis que certains de ses membres chargés à Montpellier de fonctions
judiciaires, alternaient leur résidence entre cette dernière
ville et la nôtre.
Saint-Pons vit trois générations de cette famille de religieux, de magistrats
, de militaires qui habita dans la rue Villeneuve la maison dite de Bonne
[*],
et dans la gache del Planel un immeuble acquis des Verdiguier.
A la fin du XVIIIe siècle, Mademoiselle Renée de Bosquat la légua au Bureau
de Bienfaisance, en même temps que la métairie de Gartoule (commune de
Riols).
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Le Compoix de 1550 fait mention de Jehan Boscat, dans la rue du Planel.
En 1598, Balthazar Boscat, fils de Bernard bourgeois de Sainte-Valière,
épousa Jeanne Belot de La Salvetat.
[Balthazar de Bosquat, bourgeois de Saint-Chinian, y est décédé en 1627.]
Jean-Placide, viguier de Saint-Pons, époux en premières noces de
Marquize
de Vidal de la Teules, en deuxièmes de Marie Jodaille, et en troisièmes de
Jeanne Cabrol, eut [plus de] dix enfants:
[- Jeanne, née à Saint-Chinian, en 1655 ;]
- Gabriel, né en 1658; - Pierre, né en 1659 ;
- Catin, née en 1660 ; - François, né en 1667, chanoine de l'église de
Saint-Pons; - Marquize, épouse de Gléon ;
- Renée-Apollonie, née le 12 février 1672 ; - François-Placide, capitaine
de dragons, dans le régiment de Monseigneur le Dauphin, "mort à la guerre
en 1705"; - Pierre, né en 1673, et enfin Jean (A) et Marc-Antoine (B) qui
formèrent les deux branches suivantes :
(A)
Jean, [né à Saint-Chinian, en 1654] conseiller du roi à la Cour des Aides, Comptes et Finances
de Montpellier [reçu le 10 août 1690],
époux Daren [marié en 1691 à Marie Darènes de Lespignan, d'une famille de magistrats de la cour des aides de Montpellier],
eut trois enfants :
- Paul-François-Placide, né en 1703 ;
- Jean-Fulcran, docteur en droit canon,
chanoine de l'église de Saint-Pons, qui acheta en 1744 à Jacques
de Brun,
la métairie de Pont-de-Ratz, (Ponderach) revendue ensuite le 25 Septembre
1770 à M.
Guiraud, marchand ;
[- Marie Elisabeth, mariée en 1736, à Saint-Pons, avec Charles de Belot de Tarassac,]
- François-Gaspard ,
conseiller à la Cour des Aides [il succède à son père, qui se démet en sa faveur de son office de conseiller
en 1727].
François-Gaspard eut deux enfants [de son mariage le 21 novembre 1725 avec Anne Marie Marcha (ou Marchu ?), fille du
professeur de droit Jacques Marcha] :
- Colombe-Jaquette, épouse en 1756,
de Joseph Dor, commissaire des guerres [erreur de Sahuc : épouse de Louis Dor,
fils de Joseph Dor]; - et Jean-Marie-Emmanuel, conseiller
à la Cour des Aides de Montpellier [reçu le 21 février 1756, sur résignation de son père,
marié à Jeanne Charlotte Gabrielle Darènes, fille de François Louis Darènes,
conseiller au conseil supérieur du Roussillon et de Dorothée de Valat de Saint-Roman
d'où un fils : Marie-Henri-Fulcrand, né le 6 février 1764.].
(B)
Marc-Antoine,
épousa le 21 février 1678 Marie Buscaylet [fille d'Etienne Buscaylet, bourgeois de Saint-Pons et de Jeanne de Cabrol], dont il eut six enfants,
[décédé le 10 décembre 1698, et inhumé dans la chapelle obscure de la cathédrale]
- Joseph, né en 1680 ;
- Marquis, né en 1684 ; - François-Placide, né en 1690 ; - Anne épouse en secondes
noces de Roch de Paule de Gaillac, capitaine [au régiment de] Royal Vaisseau Infanterie,
[décédée le 18 avril 1754, et inhumée dans la cathédrale]; - Marie; - Suzanne qui épousa le 3 février 1705 Charles Gauzail de Montalègre,
lieutenant du roi en la senéchaussée et jugerie de la ville et comté
de Castres.
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Les divers membres de la famille de Bosquat sont inhumés dans les deuxième
et troisième chapelles de l'
église cathédrale, à droite en entrant;
ils fondèrent même dans la dernière, qui est sous la tour de l'horloge, une
chapelle au vocable de Saint-Antoine. On voit encore dans la sacristie,
le tableau peint pour le rétable de cette chapelle ; il porte dans un coin,
les armes des Bosquat.
La famille s'est éteinte à Montpellier; elle est tombée en quenouille chez
les Prudhomme de Saint Maur, de Boussairolles et de Masclary.
ARMOIRIES [Armes].
- De gueules à un chêne d'argent, surmonté d'une fleur de lys d'or .
"Joseph Sahuc, historien local (en 1907)
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