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Le navet du Pardailhan, à travers les âges ... |
Le navet se cultive dans le Pardailhan depuis des temps immémoriaux : Au Moyen-Age, les anciennes chartes de la seigneurie mentionnent le règlement de droits féodaux comportant les fanes ou navets. Dès le 18ème siècle, le navet du Pardaillan est réputé et signalé dans les ouvrages d'agronomie, révélant une notoriété qui dépasse la région du Languedoc !
Champs dans les environs de Pez (hameau du Pardailhan) Une anecdote familiale indique que Thomas de Treil de Pardailhan, dernier seigneur de Pardailhan, maître d'hôtel de Louis XVI, a fait goûter le vin de son domaine à la table royale (le vin de Saint-Jean) … Faut-il aussi imaginer le navet de Pardailhan au menu du roi ?
Au début du 19ème siècle la baronne Charlotte de Pardailhan exige de ses métayers une redevance en navets …
Champs de navets dans le Pardailhan
Dans les années 1850,la dernière famille seigneuriale de Pardailhan,
alors installée dans le Minervois,
s'intéresse toujours à la commercialisation du navet.
Vers 1885, le navet du Pardailhan connaît une (courte) notoriété internationale : un négociant de Saint-Chinian,
Louis Tronc, utilisant les dernières techniques agro-alimentaires de l'époque, met le navet en boîtes de conserve !
Jusqu'en 1914, la production annuelle de navets atteint près de 500 tonnes d'après les statistiques départementales. En 1993, des agriculteurs de la commune décident de relancer la production du navet en créant l'association "Lou Nap dal Pardailha".
Le navet
du Pardailhan d'origine paraît toutefois difficile à récolter et à commercialiser. Le choix se porte sur une semence
de navet proche,
le "long noir de Caluire"; L'enjeu affiché par l'association est l'obtention du label "AOC", pour lequel se pose le problème de la typicité du navet et du territoire de production réduit.
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