Originaire d'Aix-en-Provence, Dominique de Florence est d'abord Dominicain au couvent de Saint-Maximin . Ces qualités lui permettent de devenir Provincial de son ordre religieux. A cette époque débute le Grand Schisme d'Occident : les cardinaux Français s'opposent au "pape de Rome" et élisent le 20 septembre 1378 Clement VII, premier "pape d'Avignon", dont l'autorité est seule reconnue en France. Dominique de Florence est un proche du "pape d'Avignon", dont il est même le confesseur. Dès 1379, Clément VII le nomme évêque d'Albi, puis évêque de Saint-Pons en 1381, où il succède à Jean de Rochechouart. Il subsiste peu d'informations concernant l'administration du diocèse de Saint-Pons, par Dominique de Florence : "Le 8 février 1384, il constitue une rente de 100 livres en faveur des religieuses de Saint-Pons. Le 11 juin 1387, il permit aux religieuses de donner à boire et à manger aux ouvriers travaillant dans le monastère". Prélat de confiance du "pape d'Avignon", l'évêque de Saint-Pons est choisi pour des missions diplomatiques : ainsi il est désigné comme légat auprès du roi de Castille en 1391. A son retour en France il quitte l'évêché de Saint-Pons et retrouve le siège épiscopal d'Albi. Le diocèse de Saint-Pons est à partir de 1393 administré par Aymon Séchal. A Albi, la cathédrale Sainte-Cécile conserve le souvenir de l'ancien évêque de Saint-Pons dans son avant-porte dénommée porte Dominique de Florence, bâtie vers 1392 (ci-contre). En 1410, Mgr de Florence devient archevêque de Toulouse. En 1415 il fait partie des légats participant au Concile de Constance, qui met fin au Grand Schisme d'Occident (rappelons qu'il doit son premier siège épiscopal à l'antipape -ou "pape d'Avignon"- Clément VII !). Lors de la création du Parlement de Toulouse en 1420, le dauphin Charles le nomme Premier Président (premier Parlement de Toulouse éphémère de 1420 à 1428). Dominique de Florence est décédé à Toulouse le 17 mars 1422 et enterré en l'église des Jacobins.

Quelques repères d'histoire religieuse de la région en parcourant le site pays-saint-ponais.fr  LES ÉVÊQUES DE SAINT-PONS: Mgrs Etienne Audebrand; Jean-Louis de Balbes des Bertons de Crillon; Antoine Balue; Géraud de Bricogne; Henri de Bruyères-Chalabre; Pierre de Canillac; Jacques de Castelnau de Clermont-Lodève; François Guillaume de Castelnau de Clermont-Lodève; Pierre de Comborn; Alexandre Farnese; Guillaume Fillastre; Jean Jacques de Fleyres; Pierre de Fleyres; Alexandre de Guenet, Philippe de Luxembourg; Vital de Mauléon; Gilbert de Montdragon; Aymon Nicolaï; Pierre-Jean-François Percin de Montgaillard; Geoffroi de Pompadour; Pierre Ravot; Jean de Rochechouart; Pierre Roger; Raymond de Roquecorne; Michel Tuboeuf; Aymon Séchal  INSTITUTIONS ET RELIGION: Le chapitre cathédral; Le diocèse de Saint-Pons; les seigneuries de l'évêque et du chapitre; l'hôpital de Saint-Pons;  MONUMENTS RELIGIEUX DU SAINT-PONAIS: La cathédrale de Saint-Pons, l'orgue de Saint-Pons, l'église Saint-Martin-du-Jaur , l'abbaye de Fontcaude, l'abbaye de Saint-Chinian, l'église Notre-Dame de La Caunette, l'église N-D de la Barthe de Saint-Chinian, le château des évêques de La Salvetat  PERSONNALITÉS RELIGIEUSES DU SAINT-PONAIS: Mgr Jean Rémi Bessieux, missionnaire d'Afrique Centrale; Pierre Boyer, abbé de Saint-Chinian; Sicard de Brugairoux, éveque de Couserans; L'abbé Delecouls de Levizac, grammairien contre-révolutionnaire; Emmanuel Dulac, chevalier de Malte; Alexandre de Treil de Pardailhan, chanoine puis sous-préfet de Saint-Pons; Jean Antoine de Treil de Pardailhan grand archidiacre  LES GUERRES CIVILES DU 16e ET 17e SIECLES DANS LE SAINT-PONAIS: la prise de Saint-Pons en 1567; l'évacuation de Saint-Chinian en 1579; la prise et le siège de Minerve en 1582; la guerre de position dans le Minervois de 1588 à 1590; la bataille d'Azillanet en 1591; la trêve du Mas-de-Barbieu en 1592; la défense d'Olonzac en 1620; derniers troubles des guerres de religion, en 1625; le soulèvement du dernier duc de Montmorency, en 1632.  LA RÉVOLUTION DE 1789 ET RELIGION: le chapitre de Saint-Pons, en 1789; le prêtre réfractaire d'Olonzac en 1791; Pouderous évêque constitutionnel de l'Hérault, en 1791; l'Eglise constitutionnelle en 1795 dans le Saint-Ponais; le concordat de 1801.

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