En 1539 Jacques de Castelnau de Clermont-Lodève devient évêque de Saint-Pons par la cession que lui fait son oncle le cardinal François-Guillaume de Clermont-Lodève. Le nouvel évêque appartient à une grande famille de la noblesse languedocienne : son père est seigneur de Clermont-Lodève, Lieutenant du Roi en Languedoc, son frère Guy, sénéchal de Carcassonne ... et son oncle cardinal ! Mgr Jacques de Castelnau de Clermont-Lodève est peu présent dans son diocèse de Saint-Pons : il s'est même fait représenter en 1539 lors de la prise de possession de son siège épiscopal ; En 1540, c'est par une lettre datée de Paris, qu'il nomme un vicaire général . Toutefois, en 1551, les chroniques nous apprennent qu'il "fait la visite complète de sa ville épiscopale" (ce qui est tout de même vite fait !) et "des églises de son diocèse". Ce séjour dans son diocèse fait suite à la lettre du roi Henri II demandant "à tous les Evesques du Royaume , pour les inviter à faire en personne la visite de leur diocèse, à cause de la nouvelle hérésie [protestante] qui se répandait partout." La même année, Mgr de Castelnau de Clermont-Lodève confirme les droits des consuls de Saint-Pons (représentants élus de la population), et les autorise à porter la robe et le manteau rouge (lettres patentes d'Henri II en 1552). L'évènement majeur de son épiscopat est la prise de la ville de Saint-Pons par les troupes protestantes en 1567 : le choeur de la cathédrale est en grande partie détruit ainsi que plusieurs bâtiments religieux, les environs de Saint-Pons sont dévastés. Jacques de Castelnau de Clermont-Lodève est décédé le 11 septembre 1586 (peut-être à Saint-Pons, d'après J. Sahuc). Prolongeant cette dynastie familiale d'évêques de Saint-Pons, son neveu Jean de Castelnau de Clermont-Lodève obtient de lui succéder : mais sa situation de famille est difficilement compatible avec la fonction d'évêque car il est marié et père de famille ! Il propose alors Pierre de Fleyres, pour le remplacer.

Quelques repères concernant l'histoire religieuse de la région en parcourant le site pays-saint-ponais.fr  LES ÉVÊQUES DE SAINT-PONS: Mgrs Etienne Audebrand; Jean-Louis de Balbes des Bertons de Crillon; Antoine Balue; Géraud de Bricogne; Henri de Bruyères-Chalabre; Pierre de Canillac; François Guillaume de Castelnau de Clermont-Lodève; Pierre de Comborn; Alexandre Farnese; Guillaume Fillastre; Jean Jacques de Fleyres; Pierre de Fleyres; Dominique de Florence; Alexandre de Guenet, Philippe de Luxembourg; Vital de Mauléon; Gilbert de Montdragon; Aymon Nicolaï; Pierre-Jean-François Percin de Montgaillard; Geoffroi de Pompadour; Pierre Ravot; Jean de Rochechouart; Pierre Roger; Raymond de Roquecorne; Michel Tuboeuf; Aymon Séchal  INSTITUTIONS ET RELIGION: Le chapitre cathédral; Le diocèse de Saint-Pons; les seigneuries de l'évêque et du chapitre; l'hôpital de Saint-Pons;  MONUMENTS RELIGIEUX DU SAINT-PONAIS: La cathédrale de Saint-Pons, l'orgue de Saint-Pons, l'église Saint-Martin-du-Jaur , l'abbaye de Fontcaude, l'abbaye de Saint-Chinian, l'église Notre-Dame de La Caunette, l'église N-D de la Barthe de Saint-Chinian, le château des évêques de La Salvetat  PERSONNALITÉS RELIGIEUSES DU SAINT-PONAIS: Mgr Jean Rémi Bessieux, missionnaire d'Afrique Centrale; Pierre Boyer, abbé de Saint-Chinian; Sicard de Brugairoux, éveque de Couserans; L'abbé Delecouls de Levizac, grammairien contre-révolutionnaire; Emmanuel Dulac, chevalier de Malte; Alexandre de Treil de Pardailhan, chanoine puis sous-préfet de Saint-Pons; Jean Antoine de Treil de Pardailhan grand archidiacre  LES GUERRES CIVILES DU 16e ET 17e SIECLES DANS LE SAINT-PONAIS: la prise de Saint-Pons en 1567; l'évacuation de Saint-Chinian en 1579; la prise et le siège de Minerve en 1582; la guerre de position dans le Minervois de 1588 à 1590; la bataille d'Azillanet en 1591; la trêve du Mas-de-Barbieu en 1592; la défense d'Olonzac en 1620; derniers troubles des guerres de religion, en 1625; le soulèvement du dernier duc de Montmorency, en 1632.  LA RÉVOLUTION DE 1789 ET RELIGION: le chapitre de Saint-Pons, en 1789; le prêtre réfractaire d'Olonzac en 1791; Pouderous évêque constitutionnel de l'Hérault, en 1791; l'Eglise constitutionnelle en 1795 dans le Saint-Ponais; le concordat de 1801.

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