L'épiscopat de Pierre Ravot est marqué par le Grand Schisme d'Occident qui déchire l'Eglise catholique.
Deux prétendants revendiquent
la papauté :
- d'un côté le "pape d'Avignon" Benoit XIII, dont l'autorité est pleinement acceptée en France jusqu'en 1398,
-
de l'autre le "pape Romain" non reconnu par le clergé français.
Pierre Ravot est nommé à l'évêché de
Saint-Pons le 3 décembre 1397 par Benoit XIII "pape d'Avignon",
dont il est très proche (Mgr Ravot succède à Aimon Séchal) .
Quelques mois plus tard, en 1398, le clergé de France remet en cause l'obédience de Benoit XIII .
Pendant les dix années suivantes, l'autorité de Benoit XIII est progressivement réduite ; en 1403, il est assiégé et doit fuir
Avignon . Après 1408, Benoit XIII est considéré en France comme un antipape.
Mgr Pierre Ravot reste pourtant un de ses plus fidèles partisans en France.
Pour le récompenser, Benoit XIII le nomme en 1403 archevêque de Toulouse, ce qui donne lieu à des affrontements
meurtriers
lors de sa tentative d'installation à la cathédrale Saint-Etienne.
En 1404, Mgr Pierre Ravot dirige la délégation de prélats, envoyé par Benoit XIII et qui tentent de négocier avec
"le pape Romain" Boniface IX.
Le 22 septembre 1408, Pierre Ravot est encore promu cardinal par Benoit XIII, cette nomination n'est pas reconnue
en France.
Le 21 octobre 1408, le concile national de France réuni à Paris déclare Mgr Pierre Ravot
partisan notoire et complice de l'antipape Benoit XIII, le qualifie de schismatique et hérétique et
le prive
tous les bénéfices qu'il en a reçu.
Le roi Charles VI impose alors la nomination de
Geoffroi de Pompadour
pour le remplacer à Saint-Pons.
Pierre Ravot décède quelques mois plus tard en 1409.