Louis Blazin érudit local et maire d'Olonzac décrit dans son ouvrage "Le Minervois et la commune d'Olonzac" la trêve
du Mas-de-Barbieu qui met fin, dans le Minervois, à la guerre opposant les troupes royalistes du duc de Montmorency, aux ligueurs catholiques
du duc Henri de Joyeuse, qui a succédé quelques semaines plus tôt à son frère Antoine Scipion de Joyeuse
décédé le 19 octobre 1592 à la bataille de Villemur.
Pendant la tenue des
États de la Ligue à Carcassonne, 14 novembre [1592], les ducs de Montmorency et de Joyeuse souhaitant également de mettre fin à la
désolation de la Province, qui durait depuis si longtemps, s'abouchèrent au Mas-de-Barbieu, entre
Olonzac et Azille, et convinrent,
le 14 décembre, d'une trêve d'un an, qui devait commencer le
premier janvier suivant et finir le dernier de décembre.
Ainsi, revenus à de meilleurs sentiments, reconnaissant la
criminelle inutilité de la lutte, les deux chefs donnent enfin la
paix au peuple du Midi, et, bizarre destinée, la trêve est convenue au Mas-de-Barbieu, à une lieue de Cesseras : ils purent de
ce point contempler le champ de bataille de 1591 penser aux
morts enterrés dans la plaine !
Le duc de Joyeuse était accompagné à cette entrevue par plusieurs députés des Etats de la Ligue, et Montmorency avait auprès
de lui ses principaux offciers.
Joyeuse, de retour à Carcassonne, fit part à l'assemblée de la
résolution arrêtée avec Montmorency : les Etats approuvèrent la
trêve et remercièrent Joyeuse.
La trêve du Mas-de- Barbieu fut d'une importance capitale, non
seulement parce qu'elle fut respectée et observée de part et
d'autre, mais encore parce qu'après le 21 décembre 1593 les
hostilités ne furent pas reprises. C'est donc en réalité la trêve de
Mas-de-Barbieu qui donne enfin au pays la paix intérieure si
désirée et si désirable .
Le Minervois et la commune d'Olonzac, par Louis Blazin
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