Ans 1588-1589.
Dans le midi, le duc de Joyeuse commandait les forces des ligueurs et le duc de Montmorency les royalistes, c'est-à-dire les partisans de Henri III, roi de France, qui,
outré des menées de la Ligue et comprenant que son plus grand
ennemi était l'ambitieux Henri de Guise, grand chef des ligueurs,
s'était séparé de la Ligue et avait fait cause commune avec son
cousin Henri de Navarre [qui devient Henri IV, en 1589].
An 1589.
Dès lors, les habitants d'Olonzac, avec leur vieil
esprit royaliste, se déclarent contre les ligueurs, et le duc de
Montmorency y laisse une importante garnison.
Après la conquête du Carcassonnais, du Biterrois et du Minervois par les royalistes. Montmorency passe en Dauphiné,
continuant ses succès.
An 1590, Septembre.
En conséquence, des résolutions
prises par l'assemblée des Etats de la Ligue à Castelnaudary le
16 août, le duc de Joyeuse se mit en campagne au commencement de Septembre. Il se rendit dans le Minervois et dans le
pays des environs, où toutes les petites places et Olonzac même
se rendirent par composition : la lutte était trop inégale.
An 1590. Octobre-Novembre.
Le Minervois est conquis,
mais à peine Joyeuse a-t-il quitté le pays pour aller mettre le
siège devant Carcassonne, qu'Olonzac se soumet à l'obéissance
du roi de Navarre : les habitants chassent les ligueurs; Azille et
Azillanet leur restent fidèles; Cesseras suit l'exemple d'Olonzac.
Que de divisions, que de haines cette guerre sème dans tout
le pays ! La discorde règne entre les villages, entre les citoyens,
dans les familles même: les ambitieux, chefs des deux partis,
exploitent à leur profit la bonne foi des gens sincères; et le peuple, comme toujours, est la victime expiatoire !
Le Minervois et la commune d'Olonzac, par Louis Blazin