[Avant les destructions des guerres de religion] le dortoir était du côté du jardin [dans un bâtiment détruit], le réfectoire dessous et le chapitre, le
cloître là où il est, l'église
là aussi où elle est; on tient qu'elle fut
augmentée du côté du cimetière l'an 1590 [c'est à dire qu'on l'a exhaussée] d'une canne depuis la destruction du couvent. Le cimetière des religieux en la part du cimetière.
La sacristie était ornée [...].
La paroisse a Saint-Celse du depuis toute antiquité. La paroisse était dans le monastère [...];
on ne sait l'occasion de la paroisse
[c'est à dire l'installation de l'église paroissiale hors du monastère], ni quand elle fut changée, seulement sait-on que les habitants procurèrent ladite translation.
Et pour cette
fin bâtirent une petite église paroissiale, laquelle fut agrandie l'an 1585, d'un tiers [...]. La marque de ceci est une pierre
qui est au premier pilier, à main gauche en entrant par la
grand'porte, où il y a en chiffres 1582 [?], par dessus est l'armoirie de l'abbé d'alors avec une crosse devers le midi. Il y a un peu plus bas
une tête qu'on tient être de celui qui fit bâtir ladite eglise paroissiale regardant vers la grand'porte.
Touchant le bâtiment du monastère il ne s'en trouve rien [c'est à dire qu'il n'en reste rien]. Il y a une pierre de marbre en carré d'un pied sur laquelle est
écrit selon que le cloître commença à se bâtir l'an 1260. Il fut parfait [c'est à dire achevé] du
depuis et dura ainsi que tout le reste du choeur, on ne sait qu'il ait été détruit jusqu'en l'an 1568.
Les religieux qui vivent encore, ont appris de ceux qui avaient vu le monastère en son entier et en sa splendeur [que] le cloître était à la
monastique: les piliers de marbre, les murailles du cloître peintes de partout où était représenté le vieux et
le nouveau Testament fort richement, les chambres du dortoir à l'antique [c'est à dire un dortoir commun] prenant le jour par des lucarnes au plancher à demi-pied de largeur.
Histoire générale de Languedoc, éd. 1876, t IV, 2e partie.