L'an mil sept cens trente sept et le second jour du mois de décembre,
au château de Sauveterre, diocèse de Castres, sénéchaussée de Toulouse,
régnant très chretien prince Louis, par la grâce de Dieu, Roy de France et de Navarre,
Par devant le notaire soussigné, et en présence des témoins bas nommés,
ont été constitués en personne :
Messire Antoine Delaur de Durenque, sieur de Camandieu,
capitaine de dragons dans le régiment de Languedoc,
fils de Messire Sébastien Dulaur, sieur de Durenque, ancien capitaine de dragons, chevalier de l'ordre royal
et militaire de St-Louis, et de feue dame
Marianne d'Avérous de Labarthe, mariez,
habitant à St-Amans Ville Mage,
d'une part,
et Demle Marianne Jeanne Françoise d'Auxilhon de Sauveterre,
fille à feu Messire Jean Jacques d'Auxilhon, seigneur de Sauveterre et coseigneur de Lacabarède, et de feue
Dame Marianne de Berne, mariez,
d'autre,
Lesquelles parties sous mutuelles et réciproques stipulations, de l'avis, conseil, assistance, consentement et
approbation,
Scavoir le d. Sr De Camandieu :
dud Sr de Durenque, son père,
de Demle Anne Marie Louise Dulaur de Durenque de Bonnevont sa soeur,
de Messires Dominique Alfonce du Laur de Marmolieres et Joseph de Marescot, sieur du Pujol, ses cousins,
Et Lad. demoiselle d'Auxilhon, aussi de l'avis conseil, assistance, consentement et approbation :
de Messires Jean Jacques d'Auxillon, seigneur de Sauveterre, son frère, donnataire contractuel et héritier
par bénéfice d'inventaire dud feu seigneur d'Auxilhon,
son père,
Jean Joseph Guyon de Berne, seigneur de Brassac et Cucsac, son oncle,
Dame Marie Thereze de Massiac de Sallelles, épouse de ce dernier,
Messires Jacques de Durand, sieur du Puget de Las Vouttes,
Joseph de Gairaud de La Serre, ses oncles,
et de Messire Joseph François de Cailus, seigneur de Rouairoux, baron des Etats de la présente province,
capitaine de dragons dans le régiment d'Armenonville,
et d'autres, leurs parents et amis, icy présents et assemblés,
ont promis de se prendre et épousé en vray et légitime mariage, suivant les institutions canoniques en la forme ainsi que le pratique l'Eglise Catholique
Apostolique et Romaine [...]
En faveur de ce mariage et comme étant agréable à Monsieur de Durenque, père de Monsieur de Camandieu, futur époux,
il luy a donné et donne tous et chacuns ses biens présens et à venir, et se désiste de la jouissance de ceux
qu'il a sur ceux de lad. feu dame d'Avérous, son épouse,
Et, en cas il ne peut point vivre ensemble avec les futurs époux, il se réserve la moitié de la jouissance, tant sur
ces biens de lad. dame son épouse, que sur les siens propres, en payant par egalles portions avec son fils les charges des hérédités.
Confirmant les legs qu'il a fait dans son testament du dix sept fevrier mil sept cent trente six, retenu
par nous nore à Messire Joseph françois Dulaur de Durenque, sieur de Labarthe son fils, à demoiselle
Anne Marie Louise Dulaur de Durenque de Bonnevent sa fille et autres qui y sont compris, [...]
Déclarant M. de Durenque, que les biens par luy donnés à son fils sont de valleur de trente mille livres.
Pour le support des charges dud mariage, lad. Demle d'Auxillon, future épouse se constitue à titre de dot
la somme de six mille livres provenant du legs à elle faite par feu Monsieur d'Auilhon son père, dans son dernier
et valable testament du vingt huit septembre mil sept cens vingt sept retenu par Me Jacques Esteve, nore à Caunes,
Plus se constitue à même titre la somme de trois mille livres provenant du droit de succession de feu
demlle Marie Aymée d'Auxilhon, sa soeur, décédée ab intestat,[...]
Encore se constitue la somme de trois cens livres à elle leguée par feu Monsieur de Lacabarède, son oncle, lieutenant de
dragons par son testament du douze janvier mil sept cent trente six, retenu par Me Vergnies, nore à Metz en
Lorraine,
Toujours à même titre, la somme de trois cens livres qui luy reviennent de la succession de feu Mademoiselle d'Auxillon, sa tante,
Plus cent livres provenant d'un legs de feu Monsieur l'abbé de Sauveterre, son oncle, suivant son testament du vingt
quatre janvier mil sept cens trente un, retenu par Me Lagarrigue nore,
Lesquelles sommes reviennent en total à celle de neuf mille sept cens livres, que Monsieur de Sauveterre
frère de la demle future épouse s'oblige à luy payer, ou à Monsieur de Camandieu, son futur époux.[...]
Fait et passé après midy, dans le château de Sauveterre,
En présence de Me Jean Baptiste Rousty, prêtre et vicaire du lieu d'Albine, et Me Jean Baptiste
Poumayrac de Masredon, hant de Lacabarede,
Signés avec les futurs époux et leurs parens et assitants et nous Jean Soult, nore.
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