Louis Blazin, maire radical-socialiste d'Olonzac, pendant trente ans est un des modernisateurs de la petite bourgarde; il est également un érudit local, auteur en 1895 d'un essai historique:
Le Minervois et la commune d'Olonzac.
"Maire de notre cité de 1885 à 1915, Louis Blazin mérite une mention spéciale pour son oeuvre novatrice, qui a
fait d'Olonzac la petite ville moderne du XXe siècle.
S'il n'est pas originaire du pays, il est un de ces nouveaux citoyens attirés en ce lieu par la prospérité des années d'abondance du milieu
du XIXème siècle.
Son grand-père César Blazin, né à Boucoirand dans le Gard, s'installe comme rentier en 1885 [erreur, cf ci-dessous], avec un de ses fils ingénieur des mines [...].
Vers 1881, Louis et sa soeur Marguerite, orphelins, les rejoignent.
Louis, [...] devient propriétaire à Olonzac, où il achète une maison bourgeoise, boulevard de l'Ouest. Son audace est grande, ses idées
politiques avancées l'imposent très vite aux partis de
la gauche républicaine. Dès 1884, adjoint d'Emile Tarbouriech, il lui succède comme maire d'Olonzac, le 22 mars 1885, à 26 ans.
Cette ascension fulgurante est à la hauteur de son ambition et des responsabilités qu'elle implique.
Si son tout premier arrêté municipal concerne l'interdiction des processions "étalages provocants du culte catholique bruyamment promené dans
les rues, portant atteinte à la liberté des consciences",
c'est à lui, nous l'avons vu, qu'Olonzac doit l'essentiel de ses transformations: les tractations habilement menées pour laïciser les écoles,
la possession d'un hôtel de ville digne de sa
notoriété, l'adduction d'eau... mais aussi, l'installation d'une bascule publique en 1891, l'éclairage public au gaz en 1898, puis à
l'électricité en 1912, la construction d'un abbatoir moderne et salubre en 1908, le
ramassage des ordures ménagères, un service de pompes funèbres, l'aménagement des boulevards, des rues et places aérées qui, à l'occasion
sont rebaptisées.
et l'on voit apparaître certaines appelations nettement orientées politiquement, comme l'exige l'engouement du moment, telles les
rues Barbès, Danton, Denfert-Rochereau, Place de la Révolution, etc...
[...]
Enfin, il est utile de rappeler ici que le dévouement de Louis Blazin à la chose publique lui a inculqué un amour de sa petite et
nouvelle patrie, au point de l'inciter à se pencher aussi sur son passé [...]. Cela nous a valu de sa part un premier
essai de l'histoire
d'Olonzac, publié en 1995 [...] manifestation tangible de l'attachement de son auteur à la ville qui l'a porté à l'édilité locale,
et l'y maintint jusqu'à sa mort en 1915. Louis Blazin avait épousé Jeanne Castan en 1888,
dont il eut deux enfants."
Olonzac à travers les siècles, par Germaine Chevallier
| César Blazin, grand-père de Louis est décédé le 8 janvier 1875 à Olonzac. Il a été l'homme d'affaire
d'André Tissié-Sarrus, à Pardailhan entre 1837 et 1855;
il résidait au château de Pardailhan, centre d'un domaine de plus de 700 hectares.
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