Marguerite de La Jugie, comtesse de Rieux, dame de La Livinière, St-Julien et Ferrals, fut appelée à succéder
aux biens et aux titres de son père [François de La Jugie].
Ce fut le sujet d'un grand procès qu'elle soutint avant son mariage, avec l'assistance de sa mère, contre Anne de La
Jugie,
femme du comte de Bezoles, sa cousine germaine, fille d'Anne de La Jugie son oncle, l'aîné des trois frères décédés.
Celle-ci prétendait que la succession de Rieux lui appartenait en sa qualité de fille aînée de la maison.
Un jugement du sénéchal de Carcassonne du mois de mars 1632 [date fausse], confirmé par arrêt du Parlement de Toulouse du mois de mai
de cette même année, maintint Marguerite dans la possession du comté de Rieux.
Après l'arrêt, l'avis des parents fut qu'on confirma ces dispositions par une transaction, à laquelle Anne consentit :
on lui compta la somme de 16000 livres.
Le château de Rieux, aujourd'hui
Marguerite de La Jugie épousa le 11 juin 1640 François des Monstiers,
comte de Mérinville, […] à la condition que le fils aîné issu de leur mariage, titré comte de Rieux porterait les armes
de la maison de Rieux, parties avec celles de Mérinville.
François des Monstiers devint ainsi la souche de la 4ème maison de Rieux, qui a possédé le comté, sauf une
interruption provisoire, jusqu'à la confiscation de 1792.
(d'après Le cartulaire de Carcassonne - Mahul)
|