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Alexandre Beaulieu est né à Saint-Servan,
près de Saint-Malo, en 1853. Son père Francois, gendarme à cheval, et sa mère
Joséphine James se sont mariés en 1846, à Saint-Benoit-des-Ondes, leur village d'origine,
situé dans la baie
du Mont-Saint-Michel; ils sont issus de modestes familles d'artisans et de pêcheurs. Très jeune, âgé de 11 ans, Alexandre devient enfant de troupe au 15ème régiment d'infanterie. Il est engagé volontaire, dès l'âge règlementaire de 17 ans dans le même régiment. A partir du 23 juillet 1870, il participe aux combats de la guerre franco-allemande; en septembre, il est caporal, puis en octobre, sergent. Le 29 octobre 1870, il est fait prisonnier de guerre, jusqu'au 2 avril 1871. A cette date, il fait partie des militaires libérés par les Allemands, afin d'aider à la constitution de l'armée de Versailles, chargée de réprimer la Commune de Paris. Le sergent Alexandre Beaulieu est alors intégré au 94 ème régiment d'infanterie, qui participe à la répression de l'insurrection parisienne à partir du 21 mai 1871, et qui reste stationné à Paris, jusqu'en 1872, afin d'assurer le maintien de l'ordre.
Son dossier militaire indique qu'il mesure 1 m 79, qu'il est considéré comme ayant une éducation convenable, une bonne
instruction générale de niveau élémentaire, une très bonne conduite et une très bonne moralité !
Peu après cette promotion, le 16 juin 1881, il épouse, à Sens (Yonne), Julie Delbet
(1863-1942), fille de Pierre Julien Delbet, officier de
gendarmerie décédé, et de Césarine de Fallois (fille de
Monique de Treil de Pardailhan). De son mariage sont nés deux enfants : Julien, en 1883, et Aline, en 1886. En avril 1883, Alexandre Beaulieu est versé dans la gendarmerie et rejoint le corps prestigieux de la Garde Républicaine, en tant que lieutenant d'infanterie.
En 1885, lors d'un entrainement, il tombe et se blesse apparemment sans gravité et obtient 15 jours de repos.
Dans les mois qui suivent, il se plaint de maux de tête, "de perte de mémoire, de troubles nerveux
très graves". En 1889, sa santé s'est beaucoup détériorée, considérée par ses supérieurs comme
"mauvaise, atteint d'une affection cérébrale". Fin 1889 il est décrit comme un "bon officier, assez instruit et capable,
qui malheureusement est atteint d'une maladie (névrose) qui peut compromettre son avenir. Fera un bon
capitaine s'il guérit". |
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