Saint-Pons-de-Thomières et le Pays Saint-Ponais
Histoire et patrimoine de l'ouest du département de l'Hérault

Le lieutenant Alexandre Beaulieu
(1854-1890)

Alexandre Beaulieu est à Saint-Servan, près de Saint-Malo, en 1853. Son père Francois, gendarme à cheval, et sa mère Joséphine James se sont mariés en 1846, à Saint-Benoit-des-Ondes, leur village d'origine, situé dans la baie du Mont-Saint-Michel; ils sont issus de modestes familles d'artisans et de pêcheurs.

Très jeune, âgé de 11 ans, Alexandre devient enfant de troupe au 15ème régiment d'infanterie. Il est engagé volontaire, dès l'âge règlementaire de 17 ans dans le même régiment. A partir du 23 juillet 1870, il participe aux combats de la guerre franco-allemande; en septembre, il est caporal, puis en octobre, sergent. Le 29 octobre 1870, il est fait prisonnier de guerre, jusqu'au 2 avril 1871.

A cette date, il fait partie des militaires libérés par les Allemands, afin d'aider à la constitution de l'armée de Versailles, chargée de réprimer la Commune de Paris. Le sergent Alexandre Beaulieu est alors intégré au 94 ème régiment d'infanterie, qui participe à la répression de l'insurrection parisienne à partir du 21 mai 1871, et qui reste stationné à Paris, jusqu'en 1872, afin d'assurer le maintien de l'ordre.

Son dossier militaire indique qu'il mesure 1 m 79, qu'il est considéré comme ayant une éducation convenable, une bonne instruction générale de niveau élémentaire, une très bonne conduite et une très bonne moralité !
Alexandre passe en 1873 au 82ème régiment de ligne, où il devient sous-lieutenant, à l'âge de 21 ans, puis lieutenant en 1881; il est alors en garnisaon à Auxerre (Yonne)

Peu après cette promotion, le 16 juin 1881, il épouse, à Sens (Yonne), Julie Delbet (1863-1942), fille de Pierre Julien Delbet, officier de gendarmerie décédé, et de Césarine de Fallois (fille de Monique de Treil de Pardailhan).
La jeune épouse apporte une dot évaluée à un capital de 28.000 francs en immeubles et 5316 francs en rente sur l'Etat, et à un revenu annuel de 1391 francs ... L'apport du mari est plus modeste, constitué de ses habits, linges, armes et dossiers, évalués à 2000 francs.

De son mariage sont nés deux enfants : Julien, en 1883, et Aline, en 1886.

En avril 1883, Alexandre Beaulieu est versé dans la gendarmerie et rejoint le corps prestigieux de la Garde Républicaine, en tant que lieutenant d'infanterie.

En 1885, lors d'un entrainement, il tombe et se blesse apparemment sans gravité et obtient 15 jours de repos. Dans les mois qui suivent, il se plaint de maux de tête, "de perte de mémoire, de troubles nerveux très graves". En 1889, sa santé s'est beaucoup détériorée, considérée par ses supérieurs comme "mauvaise, atteint d'une affection cérébrale". Fin 1889 il est décrit comme un "bon officier, assez instruit et capable, qui malheureusement est atteint d'une maladie (névrose) qui peut compromettre son avenir. Fera un bon capitaine s'il guérit".
Il est alors mis en congé de convalescence et part en Corse à Sainte-Marie Siché, où son frère est officier de gendarmerie. Son épouse a laissé de ce séjour sur l'île un ouvrage paru en 1897, "Souvenirs de Corse".
Alexandre Beaulieu y est décédé le 17 septembre 1890, des suites d'une "méningo-encéphalite" qui sera mis sur le compte de la chute de cheval. Le tableau clinique décrit dans son dossier militaire évoque plutôt une tumeur cérébrale.


Parcourir le site pays-saint-ponais.fr à travers l'histoire de la famille de Treil de Pardailhan :

 LA FAMILLE DE TREIL DE PARDAILHAN:
La famille de Treil de Pardailhan, les Treil par l'érudit local Joseph Sahuc, la noblesse des Treil de Pardailhan, la descendance de Joseph de Treil, achat des seigneuries de La Caunette et Aigne en 1763, lo chivalier de Triol de Pardelhan, dissimulation de titres de noblesse sous la Révolution.

 BOURGS, VILLAGES ET TERRITOIRES LIÉS AUX TREIL:
Saint-Pons-de-Thomières, La Caunette, La Salvetat-sur-Agout, Saint-Jean-de-Minervois, Autricourt, le diocèse et l'arrondissement de Saint-Pons, le canton de Saint-Pons, le Minervois, la baronnie de Pardailhan, les seigneuries de La Caunette et Aigne.

 FAMILLES APPARENTÉES:
Amblard, d'André, Back de Surany, Beaulieu, de Bonne, Bourguignon de Saint-Martin, de Cabrol, de Cabrol de Grualgue, Cardinal de Cuzey, Clémens de Graveson, de Comignan, Delecouls, Dulac, Fallois, Filleul, Fourcade, Gautier de Vinfrais, Guiraud, de La Chapelle, Legendre de Luçay, Mazauric, Portes de Pardailhan, Pradier et Pelletan, de Raynaud, Roger de Cabanes, de Villeneuve, Vidal.

 MONUMENTS ET INSTITUTIONS LIÉS AUX TREIL DE PARDAILHAN:
Le château de Pardailhan, le château de La Caunette, le château d'Autricourt, la cathédrale de Saint-Pons, l'église Notre-Dame de La Caunette, le chapitre de Saint-Pons, en 1789.

 PERSONNALITÉS:
la marquise Rose de Villeneuve, Mgr De Bruyères-Chalabre dernier évêque de Saint-Pons, L'abbé Delecouls de Levizac, le chevalier Emmanuel Dulac, le marquis Melchior Dulac, Henri Frank, Jacques Gautier de Vinfrais, Jean Pech médecin, Joseph de Planque, Jean Antoine de Treil de Pardailhan l'archidiacre, Joseph de Treil le patriarche, Alexandre de Treil de Pardailhan l'émigré, le baron François de Treil de Pardailhan, le baron Thomas-François de Treil de Pardailhan le député, Henri de Treil de Pardailhan le tirailleur sénégalais, Joseph de Treil de Saint-Martial le défenseur de Louis XVI, François de Villeneuve le préfet de la Restauration, Louis de Villeneuve le maire de Castres, François de Villiers.

 ACTIVITÉS ET FONCTIONS:
Mise en possession du canonicat de Joseph Treil d'Ornac, Maître d'hôtel de Louis XVI, Maître d'hôtel du roi à la Restauration, la culture du navet du Pardailhan, les mines de La Caunette.

 ACTES ET CONTRATS DE MARIAGE:
Joseph de Treil et Marie Azais en 1708, Joseph Vidal et Claire de Treil en 1713, Mathieur Pradier et Marianne de Treil en 1727, Jean -Pierre Delecouls et Agathe de Treil en 1731, Jean-Marie Amblard et Monique de Treil en 1738, François de Treil de Pardailhan et Jeanne Ragon en 1752, Joseph Delecouls et Jeanne Mazars en 1769, Joseph de Planque et Monique de Treil de Pardailhan en 1775, Thomas de Treil de Pardailhan et Jeanne Charlotte Gautier de Vinfrais en 1782, Joseph de Treil de St-Martial et Claire de Treil de Lavallongue en 1784, Claude François de Villiers et Félicité de Treil de Pardailhan en 1789, François de Treil de Pardailhan et Julie Henriette Roze en 1831, Fulcrand Treil de Pardailhan et Marie Angélique Clémens de Graveson en 1834, Alexandre de Treil de Pardailhan et Caroline de Mirleau de Neuville en 1835, François de Treil de Pardailhan avec Louise Bourguignon de Saint-Martin en 1838, Armand de Treil de Pardailhan et Elisabeth Cardinal de Cuzey en 1844, Gaspard de Fallois et Césarine Sarruc en 1846, Charles Frank et Armandine de Treil de Pardailhan en 1846, Henri de Treil de Pardailhan et Cécilia de Mercy-Argenteau en 1872, René de Treil de Pardailhan et Marie Ernestine Sidonie Paulmier en 1892.

 ACTES DE BAPTÊME ET DE NAISSANCE:
Baptêmes de Thomas de Treil de Pardailhan en 1754, Monique de Treil de Pardailhan en 1756, Alexandre de Treil de Pardailhan en 1762, Magloire de Treil de Pardailhan en 1764, Félicité de Treil de Pardailhan en 1771, Hyppolite de Treil de Pardailhan en 1783.
Naissances de Fulcrand Treil de Pardailhan en 1803, Dieudonné Treil de Pardailhan en 1835, Victoire de Treil de Pardailhan en 1844, François de Treil de Pardailhan en 1874.

 ACTES DE DÉCÈS:
Sépultures de Marie Azais, épouse de Treil en 1764, Jeanne Ragon, épouse de Treil en 1771, Joseph de Treil de Pardailhan en 1779, Joseph de Treil d'Ornac en 1787,
Décès de Thomas de Treil de Pardailhan baron de Pardailhan en 1822, Alexandre de Treil de Pardailhan en 1822, Charlotte Gautier de Vinfrais baronne de Pardailhan en 1844, Monique de Treil de Pardailhan en 1854, Dieudonné Treil de Pardailhan en 1879, Armand de Treil de Pardailhan en 1894, Arthur de Treil de Pardailhan en 1909.

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