Autricourt vient de Austrie Curtis ou Altoi Curia, propriété d'Auster. Auster était un seigneur
gaulois qui possédait presque toute la localité, laquelle par la suite pris son nom.
On peut conclure de là que le village d'Autricourt est l'un des plus anciens du Chatillonnais.
On donne encore d'autres étymologies du nom d'Autricourt, mais la plupart ne supportent pas
l'examen: ainsi Autricourt c'est à dire "aux trois cours" ou "pays aux trois maisons
seigneuriales".
La seule vraie est la première citée plus haut.
Le village et l'église d'Autricourt
Le territoire de cette commune comprend 2676 hectares
(dont 832 hectares 19 ares 80 de terres
labourables,
159 hectares 63 ares 25 plantés en vignes, 119 hectares 23 ares 70 de prairies naturelles,
15 hectares 36 ares 93 de terrains à chènevières, 2 hectares 70 ares de vergers,
5 hectares 31 ares 56 en jardins, 1342 hectares 03 aresres 10 en bois, 15 hectares 29 a 30
en pâtis,
6 hectares 80 a 36 en sol de bâtiment, 11 hectares 72 a 10 en cours d'eau, 84 hectares 39
a 40 en chemins).
Il est limité par les communes de Riel les Eaux, Belan sur Ource, Chaumont le Bois, Charrey,
Grancey sur Ource et Cunfin (Aube). L'altitude du village est de 224 m, sa latitude 40° et
sa longitude 2°15.
Autricourt en 1833
Autricourt est situé dans la vallée de l'Ource, sur la rive droite de la rivière à 15 kilomètres
de Montigny sur Aube, 21 de Châtillon sur Seine, 103 de Dijon et à 11 de la gare de Brion sur
Ource. Champigny, maison bourgeoise bâtie récemment à 2 kilomètres au sud sur la route de
Châtillon, en est une dépendance. La Maison neuve, autre hameau au sud-ouest, se trouve
éloignée de 3 kilomètres du chef-Iieu. La Borde, ferme au levant et à 3 kilomètres complète
les habitations éparses de la commune. Les dépendances comprennent 24 habitants.
Au nord du département de la Côte d'Or: Autricourt
L'Ource affluent de la rive droite de la Seine divise le territoire en deux parties
à peu près égale et coule du sud-est au nord-ouest dans une vallée large et agréable.
Ce cours d'eau qui prend sa source à l'est du Mont-Aigu et se jette dans la Seine à Merrey
près de Bar sur Seine, met en mouvement à Autricourt dans le village même une scierie,
un moulin et un battage pour le public, dépendance du château (propriété du baron de
Treil de Pardailhan).
On produit plusieurs espèces de poissons excellents: de la truite, du brochet, de l'anguille,
du chabot, des vairons; l'écrevisse qui y était autrefois abondante a complètement disparu.
Carte de Cassini (18èmesiècle)
Les collines de l'est sont garnies de vignes très productives et les plateaux couverts de bois
biens peuplés dont les essences principales sont le chêne, le charme et le hêtre.
Le sol calcaire et, par place argilo-calcaire bien fertile produit du vin et des céréales de
toutes sortes.
L'aspect général du territoire est montagneux: six petits vallons, qui prennent naissance sur
les plateaux séparent le bassin de l'Ource de ceux de la Seine et de l'Aube et se terminent
dans la vallée principale, le rendent très accidenté, de plus ils établissent des courants
froids qui sont redoutables au printemps pour la pousse de la vigne.
Le château d'Autricourt
Un ruisseau qui sort du département de l'Aube, lequel porte le nom de Beaumont, hameau qu'il
traverse et situé à 6 kilomètres à la limite des trois départements de la Côte-d'Or de l'Aube
et de la Haute marne, se jette dans l'Ource au-dessous d'Autricourt (rive droite) après avoir
arrosé 4 kilomètres du sol de cette localité.
Il est relativement important en hiver, et à sec pendant l'été dans une partie de son cours.
Cet affluent s'appelait autrefois Bedon.
Au pied du talus de la route départementale n° 16, lieu dit Pré du Four jaillit une belle et
importante source appelée Fontaine Montpenty donnant naissance à un ruisseau qui va se jeter
dans la rivière Ource (rive gauche) après un cours d'un kilomètre. Cette source, à 200 mètres
du lieu où elle apparaît, faisait autrefois mouvoir un moulin appartenant à M. Pingat, aussi
est-elle souvent désignée sous le nom de source du Moulin Pingat.
d'après Joseph CAILLOT, instituteur (1888)
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