L'an mil sept cent quatre vingt six et le vingt troisième jour du mois de janvier avant midy, dans
Saint-Pons-de-Thomières,
devant nous notaire royal et témoins soussignés, fut présent
M. Raymond Guillem avocat en Parlemnt, citoyen de la ville d'Azille, diocèse de Narbonne,
fils légitime et naturel de feu M. Joseph Guillem, et de Dame Catherine Lignères mariés,
du dit lieu d'Azille, d'une part,
et demoiselle Agathe Thérèse Elisabeth Guiraud,
fille légitime et naturelle de M. Jean Guiraud, négociant et
ancien maire de la ville de Saint-Pons et de Dame Anne Agathe Marguerite Marie
Delecouls,
d'autre part,
Lequelles parties de leur bon gré, sous mutuelle et réciproque stipulation et acceptation, ont convenu des pactes de
mariage que s'en suit,
Procédant le fiancé, comme personne libre et majeur de vingt-cinq ans,assisté néanmoins
de M. Antoine Guillem, son frère, prêtre, curé de St-André de la ville d'Azille, bachelier en théologie,
de M. Gabriel Delort, avocat en Parlement et son cousin,
de M. Antoine Nambaut, officier d'infanterie, son cousin
de M. Simon François de Latené [Lathenay] de Corneillan,
de M. Gabriel Laur, avocat en Parlement,
de M; Paul Benaben, prêtre, prieur de Siran, docteur en droit, promoteur général du diocèse de Saint-Pons,
Et ladite fiancée, procédant du vouloir et consentement de ses dits père et mère, assistée aussi,
de demoiselle Sylvie Guiraud, sa soeur,
de M. Joseph Delecouls de Cantepeau, avocat en Parlement, son oncle
de M. Alexandre Joseph Guiraud, prêtre, prieur d'Hautpoul,
de M. André Guiraud négociant de la présente ville, son oncle,
de M. François de Treil de Pardailhan, baron de La Caunette et autres places, son
oncle,
de M. Jean Antoine de Treil de Pardailhan, archidiacre au
chapitre du sus dit Saint-Pons, vicaire général de Monseigneur l'Evêque, son oncle,
de M. Joseph de Treil d'Ornac, ancien chanoine et doyen du chapitre dudit Saint-Pons, prieur de
Notre-Dame-de-Chambon, son oncle,
de très haut et très puissant seigneur Monseigneur Maurice, marquis de Villeneuve,
son cousin,
de M. Magloire Vidal, avocat en Parlement, premier consul et maire de cette ville, son cousin,
de M. de Treil de Saint-Martial, capitaine au régiment de la Reine-cavalerie, son cousin,
de Monseigneur le comte Louis de Villeneuve,
de M. François Guiraud, son cousin,
d'Antoine Guillot, aussi son cousin,
de dame Marie Anne Guiraud, épouse de M. Pech, docteur en l'Université de Montpellier, sa tante,
de dame Jeanne Françoise Mazars, épouse de M. de Cantepeau, sa tante,
de Madame Monique de Treil de Pardailhan, épouse de Monsieur Planques
chevalier de St-Louis, lieutenant de monseigneur les maréchaux de France,
de dame Claire de Jammes, épouse de M. Guiraud négociant, sa tante,
et autres parents et amis respectifs ici présents,
de dame Madame Rose Amblard, marquise de Villeneuve,
et de Madame de Bruyère Chalabre, veuve de très haut et très puissant seigneur Monseigneur de Voisins, marquis d'Alzau,
Ont promis de prendre et épouser en vrai et légitime mariage, en face de notre mère Sainte Eglise.
C'est à dire, à la première réquisition de l'une des parties, les formalités de la dite église préalablement observées, à peine de tous dommages et intérêts,
et pour le support des charges du présent mariage, et en faveur d'icelui, Monsieur Jean Guiraud a donné et donne en dot à lad.delle Agathe Thérèse
Guiraud, la fille fiancée, et en avancement de douairie, ici présente et très humblement remerciant son d. père, la somme de
vingt mille livres, et ce pour tous les droits paternels, laquelle d. somme de vingt mille livres, le d; Sr Guiraud a tout présentement comptée, et
réellement délivrée à mond. Sr Guillem futur époux, en espèce de cours, qui l'a reçue et emboursée, à son consentement, à la présence de nous d. nore
et témoins, dont quittance avec reconnaissance sur tous les biens présents et à venir, pour être rendue et restituée, le cas de restitution arrivant.
Comme aussi, les dits futurs époux, voulant se donner des marques de leur amitié particulière, se sont donnés, à titre d'augment et gain de survie,
savoir le dit sieur futur époux à la dite demoiselle future épouse deux mille livres,
et la dite dlle future épouse à son dit futur époux la somme de trois mille livres, lesquelles
sommes seront payées au survivant sur le bien du premier décédé, dans l'année de leur décès,
et pour observations de tout ci-dessus, les dites parties ont soumis à justice leurs biens présents et avenir.
Fait et récité dans la maison de mon d. Sr Guiraud, en présence du Sr Jean Gavoy et Sr Jean François, habitant du dit St-Pons, présents témoins signés, avec parties, et nous pour
Pierre Paul Alexandre Alauze notaire royal du dit St-Pons requis.
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